L’Herbe-à-Robert

Mi-avril 2020. Grand bombyle en vol stationnaire devant une délicate fleur d’Herbe à Robert. Sa trompe est si longue qu’il n’a guère besoin d’y poser les pattes !

Médicinale jadis réputée, l’Herbe-à-Robert s’invite un peu partout. Un couvre-sol coloré et peu exigeant. Délicatement fleuri.

L'Herbe-à-Robert, feuille ourlée de rouge sang / Un jardin dans le Marais poitevin.Elle côtoie l’Orpin blanc sur la toiture du cabanon. L’Herbe-à-Robert s’aventure jusque dans les taillis proches du jardin. C’est un géranium, sauvage certes, mais plus « vrai » que le pélargonium dont les jardineries commencent à regorger à l’intention des balcons.

Les hypothèses ne manquent pas pour expliquer son nom populaire. En passant par l’inévitable et sulfureux L'Herbe-à-Robert, géranium sauvage / Un jardin dans le Marais poitevin.Robert-le-Diable. Encore lui ! Comme si le flamboyant papillon ne lui suffisait pas. Il est vrai que l’odeur s’en mêle : les feuilles, surtout lorsqu’on les froisse, diffusent en effet des relents musqués qui n’évoquent pas forcément la sainteté !

Pour couronner le tout, les tiges poilues sont baignées d’un intense rouge-sang. Les sépales des boutons floraux également. Un rouge-sang qui paraît même suinter du feuillage… Heureusement, roses, plus ou moins violacées, les petites fleurs sont charmantes. Elles vont par deux et on leur donnerait le Bon Dieu sans confession. Gare malgré tout. Excellent couvre-sol, l’Herbe-à-Robert est vite envahissante. Mais si facile à arracher lorsqu’elle va trop loin !

En savoir plus sur le Geranium robertianum sur le site zoom-nature.fr

L'Herbe-à-Robert : le rouge sang des tiges et des sépales semble également suinter du feuillage.

Réputée comestible, l’herbe à Robert n’en est pas moins très amère. Dans la pharmacopée traditionnelle, elle était notamment réputée soigner les maux liés à la circulation sanguine.