À ne plus savoir où donner de la trompe ! Dans sa flamboyante livrée, Robert le Diable se gorge de nectar dans les prunelliers en fleurs.
L’origine de son nom s’est perdue. Robert le Diable ! Peut-être faut-il y voire une allusion au découpage très particulier de ses ailes. Avec un peu d’imagination on peut en effet y deviner la silhouette de quelque sorcier. Et qui d’autre que le Diable a pu frapper ce « C » majuscule, énigmatique signe blanc au revers de ses ailes ?
Enfin, cette marge brune cendrée ne donne-t-elle pas l’impression que les ailes rougeoyantes ont échappé in
extremis aux flammes du bûcher ? Pourquoi dès lors ne pas songer à la rédemption du héros légendaire médiéval, Robert le Diable, né dit-on des oeuvres de Satan pour terminer sa vie en ermite…
Tant d’édifiantes supputations indiffèrent notre papillon ! A vrai dire, s’il apprécie fourrés et marais boisés les plus reculés, il aime bien aussi la compagnie. Surtout en cette saison. Il pousse ainsi souvent jusqu’au jardin où il fréquente volontiers prunelliers puis pruniers et pommiers en fleurs. Gourmand en diable au sortir de l’hiver.
Au fil des saisons
En savoir plus :
- Moussus, Lorin et Cooper, 2022, Guide pratique des papillons de jour, Delachaux & Niestlé.
- Robert le Diable avec le site quelestcetanimal.com