Trois formes bien distinctes pour une même espèce : le Syrphe cavalier imite différents bourdons pour tenir d’éventuels prédateurs en respect.
Comme chaque printemps à la mi-avril, le Syrphe des narcisses, alias le Syrphe cavalier (Merodon equestris) fait son apparition au jardin sur la planche des aromatiques. Plus précisément sur la sarriette en fleurs. La silhouette massive, le vol bruyant, la fourrure dense et colorée : on dirait un petit bourdon. Ou plutôt trois !
Car le mimétisme est ici assez sophistiqué. Une même espèce de mouche mais trois « costumes » différents selon les individus. L’important étant sans doute de ne pas banaliser la supercherie pour mieux impressionner les prédateurs potentiels.
L’effet est assez saisissant. Surtout en cette saison où les reines bourdons donnent le relai à leurs premières ouvrières, hyper actives mais encore de petite taille, pour l’approvisionnement de leur colonie naissante.
Roux et fauve pour le Bourdon des champs, collier jaune et « cul roux » pour le Bourdon des prés, collier jaune et « cul grisâtre » pour le Bourdon terrestre. Trois formes bien distinctes mais des caractéristiques rigoureusement identiques par ailleurs. Notamment les tibias arrière épaissis et arqués qui valent au Syrphe des narcisses son autre qualificatif de « cavalier » (equestris).
En savoir plus :
- La famille des Merodons avec le site aramel.free.fr
- Le Merondon equestris avec le site quelestcetanimal.com