L’Hermine du chardon

Comme une longue cape blanche mouchetée de noir : une allure sobrement princière pour l’élégante Hermine du chardon.

Hermine du chardon.Ouf ! À première vue, on jurerait la Teigne du pommier. Ou quelque papillon nocturne du même acabit. Un autre membre de la famille des Hyponomeutes dont les chenilles grégaires sévissent au verger ? Non. La Phycide du chardon (Myelois circumvoluta), alias l’Hermine, leur ressemble certes beaucoup. Mais elle est nettement plus grande.

Elle ne manque d’ailleurs pas d’élégance. Au repos, les ailes antérieures enveloppent ainsi étroitement abdomen. À la manière d’une longue cape blanche piquetée de taches noires. Celles des hyponomeutes sont plus nombreuses et plus fines.

Autre différence d’importance : l’Hermine ne pond pas sur le feuillage des arbres fruitiers ! Ses chenilles préfèrent chardons, cirses et bardanes. Et pas seulement les feuilles. Elles ne rechignent donc pas devant les fleurs voire les graines. Le moment venu, elles pénètrent dans les tiges où elles s’installent pour passer l’hiver.

Source : 

Hermine du chardon.

Pas de taches sur le dessus de la tête et du thorax. De gros yeux globuleux bien noirs. Marge des ailes frangée et pointillée de noir.

Hermine du chardon.

De longues antennes annelées, blanches dessus et noires dessous. Une tache noire à la jointure des tibias et des tarses.