C’est la belle saison du Trèfle des prés. Dans les allées du jardin, il ferait (presque) oublier cette satanée sécheresse printanière !
Pas de pluie depuis bientôt deux mois. Ou si peu. Le syndrome du paillasson menace le jardin ! Heureusement, même quand le sol commence à craqueler, pour la verdure et le nectar, on peut toujours compter sur le Trèfle des prés (Trifolium pratense), alias le Trèfle violet. La Trifa comme on dit ici en Poitou.
Il rampe dans les allées du jardin avec deux cousins. Le Petit trèfle jaune (trifolium dublium) et le Trèfle blanc (Trifolium repens) plus tardif. Oh certes, comme ses deux comparses, il devient vite envahissant si l’on n’y prend garde. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Voilà en effet une abondante source printanière de nectar dont raffolent les bourdons. Mais aussi l’Anthophore à pattes plumeuses. Et quel plaisir de garder des allées bien vertes (et fleuries) malgré sécheresse et piétinements… Cela dit, même si le trèfle développe de très longues racines capables d’aller chercher l’eau en profondeur, il peut pleuvoir. Et plutôt deux fois qu’une !
Sources :
- Le Trèfle des prés avec le site sauvagesdupoitou.com
- Université Pierre & Marie Curie, Parais VI, Identification assistée par ordinateur, IAO.

Des centaines de petites fleurs d’un rose plus ou moins violacé. Il faut la longue langue de l’Anthophore à pattes plumeuses pour aller puiser au fond de chaque tube nectarifère.

Trois folioles marquées d’un V plus clair. Inflorescence globuleuse visitée ici par une petite ouvrière du Bourdon des champs.