Certains papillons aiment étaler leurs ailes au soleil. Pas le Souci. Les occasions sont alors rares d’en apprécier la face dorsale…
Il faut la complicité d’un contre-jour pour percevoir -un peu- l’éclat orangé du Souci (Colias crocea), pointé et largement bordé de noir.
Car le superbe papillon, cousin des Piérides, n’a qu’un seul défaut. Il n’ouvre jamais les ailes au repos ou lorsqu’il butine. Par contre, il se laisse volontiers approcher. Et admirer.
La dominante de la face ventrale est verdâtre, marginée d’un brun rouille que l’on retrouve sur le dessus velu de la tête, mais aussi les antennes et les pattes. L’ensemble s’illumine d’une large plage jaune d’or rehaussée de taches noires sur les antérieures.
L’attention est également retenue par une marque blanche doublement cerclée de roux au centre des postérieures. Avec un chapelet de tirets ou de points également roussâtres rayonnant autour d’elle. Comme les stigmates d’une maladie foliaire déjà rencontrés chez le Citron.
De son vol rapide, le Souci passe régulièrement au jardin. Zinnias et Cosmos y font alors son ordinaire; Sans oublier les capitules jaunes de la Crépide capillaire ou de la Picride fausse-vipérine. Sinon, ses yeux verts sont en quête d’Eupatoire chanvrine, de Pulicaire et de Menthe aquatique dans les prairies voisines. Il suffit de le suivre.
Au fil des saisons
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