Une allure d’abeille. Le Bombyle hottentot, une mouche auxiliaire trapue dont les larves chassent les chenilles terricoles ravageuses du potager.
L’exception qui confirme la règle. Contrairement à la plupart des membres de la famille, pas de longue trompe pointée droit devant chez le Bombyle hottentot (Villa hottentota). Et la silhouette – rondelette pour le Petit bombyle par exemple – est ici plus massive, presque rectangulaire vue du dessus.
Hormis leur bordure avant roussâtre, les ailes sont parfaitement transparentes. On jurerait une abeille de belle taille. Mais la tête demi sphérique et les grands yeux bruns aux reflets verdâtres en témoignent : c’est bien une mouche !
Très dense à l’avant et sur les côtés du thorax, la fourrure à dominante rousse présente quelques nuances jaunâtres. Plus clairsemée sur l’abdomen, elle y laisse entrevoir une alternance de bandes brun foncé et fauves.
Voilà un insecte qui, comme tous les bombyles, et malgré sa taille respectable, près de deux centimètres, est parfaitement inoffensif pour l’homme. Sa présence est même plutôt bénéfique au jardin. La femelle enterre en effet ses oeufs, à charge pour les futures larves de trouver leur pitance : des chenilles qui, comme celles des noctuelles, naviguent sous terre et se nourrissent de racines.
Pour l’heure, de sa courte langue, le Bombyle hottentot butine ici les petits disques nectarifères du lierre. L’incontournable rendez-vous de l’automne !
En savoir plus sur le Bombyle hottentot avec le site quelestcetanimal.com