Acanthe et abeille charpentière

Opération brossage des antennes au sortir d’une fleur d’acanthe.

Une fleur et une butineuse à la mesure l’une de l’autre : l’acanthe et l’abeille charpentière. Majestueux duo sous un soleil encore un peu chiche.

Acanthe et abeille charpentièreAprès avoir expérimenté toutes les fleurs du jardin, ou presque, de la Sauge sclarée à la Rose trémière, de la Sauge de Graham au Penstémon, du Lupin arbustif à la Reine des prés, décidément, c’est l’Acanthe qu’elle préfère ! Même les artichauts déjà en fleurs, les lumineuses lavatères ou les éclatants glaïeuls ne soutiennent pas la comparaison…

Il est vrai que les choses sérieuses battent plus que jamais leur plein pour l’Abeille charpentière (Xylocopa violacea). Du moins pour les femelles. Après un début de printemps peu amène, pollen et nectar sont désormais abondamment disponibles. Alors, il n’est plus temps de batifoler : l’acanthe est une valeur sûre pour ravitailler le garde-manger des couvains !

Ayant fait leur office, les mâles s’éteindront peu à peu en début d’été. Plus actives que jamais, les femelles mettent les bouchées doubles et bichonnent leurs nurseries. Elles attendront l’émergence de la nouvelle génération (qui hivernera et s’accouplera au printemps) pour passer le relais en août-septembre. 

Acanthe et abeille charpentière

Les mâles (identifiables aux « anneaux d’or » de leurs antennes) ne participent pas à l’approvisionnement des nids et font actuellement leurs derniers tours de piste.

Acanthe et abeille charpentière

Acanthe et abeille charpentière : il suffit de se glisser entre la bractée pourpre (attention elle pique) et la lèvre trilobée blanche…

Et pourtant, la concurrence est rude ! 

À l’approche de la Sauge argentée.

La Sauge toute-bonne : comme son nom l’indique !

Et quand le tube nectarifère est trop profond, ici avec la Sauge Rio grande, le plus simple est de la perforer au plus près du calice !

Même chose avec la Sauge Hot lips.

Prêt pour un bain de pollen avec la rose trémière !

Monsieur sur les enivrants épis du lupin arbustif.

Les généreux capitules des échinacées font le dos rond pour séduire les butineurs.

Les délicates corolles du Penstémon digitalis lui vont comme un gant !

Quand le butinage tient un peu de la spéléo avec le Penstémon rouge.

En mai-juin, l’enivrant parfum du lupin arbustif pour oublier le printemps pourri !

Quel plaisir de plonger au petit matin dans la vaporeuse floraison de la Reine des prés !

Quitte à tout essayer, voilà les tout premiers fleurons des artichauts…

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