En salade ou en sauce froide, la Cardamine des prés rappelle le cresson. Inutile de trop en cueillir. Juste pour le plaisir de sa saveur épicée.
C’est une très proche cousine de la Cardamine hérissée, alias la Cressonnette. Tout aussi goûteuse, la Cardamine des prés est peut-être un peu plus poivrée. Mieux vaut donc la consommer en mélange, pour relever une salade trop douce. Et pourquoi pas mixée, dans une sauce, pour lui donner un peu de tonus ? Mais attention, pas de cuisson, sous peine de perdre sa saveur épicée !
Cette fois, on ne cueille que les rosettes basales, voire les premières feuilles de la hampe. Avant la floraison, sinon, bonjour l’amertume ! Il sera donc bientôt trop tard. Cela dit, les premières fleurs sont un bon moyen de repérer les discrètes colonies dans l’herbe des prairies. Car la belle ne s’aventure guère dans les jardins.
Si les fleurs blanches de la Cressonnette sont vraiment minuscules, celles-ci sont plus avenantes, regroupées en épis un peu lâches. A peine veinés de lignes plus sombres, les pédales hésitent entre le mauve et le rose pâle. Six petits sacs de pollen jaune-vert, un seul stigmate : les fruits seront autant de petits catapultes qui dissémineront les graines alentours cet été. Dans le fond, la Cardamine des prés est sans doute mieux dans les prairies humides du marais qu’au potager !
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Dans le cortège de la Cardamine des prés…