Le bar à nectar de l’Érable champêtre vient d’ouvrir dans les haies. Sans chichi ni complications inutiles. Et pourtant très couru.
Son joli feuillage était encore en bourgeons il y a quelques jours. Dans les haies proches du jardin, l’Érable champêtre (Acer campestre) s’est réveillé en même temps que l’aubépine. Avec une floraison beaucoup plus discrète !
Regroupées en grappes un peu brouillonnes, ses petites fleurs verdâtres ne payent pas de mine. Comme celles du lierre, elles peuvent se résumer à un disque nectarifère d’où émergent étamines et style. Sans véritable corolle pour les protéger et les mettre en scène.
Cela dit, si les inflorescences sont quelque peu relâchées, loin du port rigoureux des ombelles sphériques du lierre, elles n’en sont pas moins bigrement attractives. Auprès des abeilles naturellement. Mais aussi des syrphes. Notamment l’Éristale des fleurs (Myatropa florea) dont la large langue atteint sans encombre les luisants petits boutons verts. Suintants de nectar.