Envahissante la Fumeterre officinale ? Sans doute. Mais pitié pour ses magnifiques fleurs pourpres ! Juste avant l’entrée en scène des légumes.
Tout a une fin ! Le sursis s’achève donc progressivement sur les platebandes du jardin laissées ces derniers mois au couvert des plantes sauvages.
Au fur et à mesure des plantations, les petites Véroniques de Perse et à feuilles de lierre, le Lamier pourpre, le Mouron des oiseaux et la Cardamine hérissée, notamment, cèdent ainsi la place aux premières batavias, à l’oignon blanc et aux pommes de terre précoces.
Parmi les dernières à tenter sa chance, la Fumeterre officinale met les bouchées doubles. Le feuillage a des allures de persil frisé. Plutôt terne, il ne retient guère l’attention. La tentation est grande d’en arracher les rosettes. Il serait toutefois dommage de ne pas attendre un peu. Les tiges grimpent vite en cette saison et, en toute hâte, la belle ne tarde pas à lancer ses superbes épis ! Entre rose et pourpre, les petites fleurs tubulaires signalent l’entrée de leur calice par un rouge plus soutenu. Les pollinisateurs ne s’y trompent pas.
Comme les autres sauvages du jardin, la Fumeterre officinale tirera bientôt sa révérence. In extremis, elle aura eu le temps de grainer. Pour participer au prochain couvert hivernal et printanier du potager.