La Mégachile lagopoda

Mégachile lagopoda, mâle, sur capitule de Gaillarde.

Des tarses avant aplatis, frangés de longues soies blanches : voilà les « poignets laineux » de la Mégachile lagopoda. L’apanage de mâles si peu conviviaux !

Mégachile lagopoda, mâle, sur capitule d'artichaut en fleurs.

Chaque année, quelques têtes d’artichaut sont laissées à fleurs. Très appréciées des abeilles sauvages et des papillons, elles s’épanouissent en début d’été. Patience…

On se souvient des foucades de ces Messieurs, l’été dernier, sur la planche des artichauts en fleurs. Les mâles de la Mégachile poignets-laineux (Megachile lagopoda) sont de retour au jardin. Comment ne pas les remarquer… Pas de femelle encore à l’horizon ? Les bougres n’en sont que plus irascibles.

En attendant les généreux capitules mauves, ils sont quelques prétendants à vouloir s’approprier les touffes de Gaillarde et de Scabieuse. Intolérants entre eux, ils ne supportent pas davantage les autres butineurs. Cela dit, les halictes ne manquent pas de répondant. Les bourdons non plus.

Les kékés reviennent inlassablement à la charge. Pourtant, leurs fameux « poignets laineux » n’impressionnent personne. Drôle de coquetterie en vérité que ces tarses avant, élargis, abondamment hérissés de soies blanches !

Un comble : c’est à peine si les trublions prennent le temps de butiner eux-mêmes. Chaque chose en son temps sans doute. D’abord établir et défendre un territoire. En prévision de l’émergence de ces dames.

Sources :

Megachile lagopoda, mâle, en pause sur fleur de Gaura.

Brève pause en fin d’après-midi sur les fleurs fanées du Gaura. Au-delà des longues soies blanches des tarses avant, une pilosité courte mais dense. Jusque sur la face aux grands yeux noirs. On perçoit bien également ici les tibias arrière, très épaissis et arqués.