Le Myosotis des champs

Myosotis des champs, enroulement des boutons de la grappe florale / Un jardin dans le Marais poitevin.

Pour le moins modeste le Myosotis des champs ! Il déploie ses fleurs presqu’en douce. Une à une. Des corolles charmantes. Mais si petites.

Myosotis des champs : des fleurs bleues deux fois plus petites que celles du Myosotis des marais / Un jardin dans le Marais poitevin.En bord de Sèvre et de fossés, il faudra attendre quelque temps avant de voir fleurir celui des marais. Plus précoce, le Myosotis des champs commence à dérouler sa floraison. Comme le veut la loi du genre, il a en effet une manière singulière de s’épanouir.

Lorsqu’une première fleur apparaît, au sommet de la tige ou d’un de ses rameaux, elle ouvre la voie à une grappe de minuscules boutons, enroulés en une crosse très resserrée. Fleur après fleur, le serpentin se déploie alors et se dresse progressivement. D’abord rosées, les corolles au coeur jaune blanchissent pour virer rapidement au bleu le plus souvent pâle, parfois plus soutenu. Des lilliputiennes. Deux fois plus petites que leurs cousines des marais.

Naturellement familier des prairies, le Myosotis des champs a aussi ses habitudes au bord de la ruelle derrière la maison. Elle y côtoie la Bourse-à-pasteur et le Mouron des oiseaux comme la Cardamine hérissée et la Drave printanière. Autant de sauvageonnes à la modeste floraison parmi lesquelles la Violette et l’Herbe-à-Robert feraient presque figures de prétentieuses !

En savoir plus sur le Myosotis des champs sur le site abris.snv.jussieu.fr

Myosotis des champs : rosées à l'éclosion du bouton, les minuscules fleurs sont le plus souvent bleu-pâle / Un jardin dans le Marais poitevin.

Plus que les pieds dans l’eau ! Son feuillage lui-même ne craint pas d’être immergé lors des crues de printemps. Les grandes nappes du Myosotis des marais semblent flotter au bord des fossés. Et jusque sur les rives de la Sèvre, là où les souches basses des aulnes le protègent du courant.