Le Sphécode commun

Sphécode commun sur capitule de Bident feuillé.

Dans la série des abeilles-coucou du jardin, voici le petit Sphécode commun, parasite des halictes, et son emblématique abdomen orange et noir.

Sphécode commun sur feuille de Bident feuillé.Sale temps pour les dernières abeilles sauvages de la saison ! Après la longue sécheresse qui a sérieusement limité les sources de nectar, voici les fortes pluies quotidiennes… Les fenêtres de tir s’en trouvent réduites d’autant pour les ultimes sorties de butinage. En l’occurence, ce n’est pas vraiment un problème pour le Sphécode commun (Sphecodes ephippius).

Pas besoin de réserve de nectar et de pollen en effet pour les abeilles-coucou ! Bien-sûr, le Sphécode commun butine. Mais en dilettante. Égoïstement, ses besoins se limitent en effet à sa consommation personnelle. Avec le seul souci de trouver le nid d’une abeille plus industrieuse que lui pour y abandonner sa progéniture. Généralement celui d’un haclicte. Ses larves y détruiront le couvain pour mieux en dévorer le garde-manger.

Petite taille (7/8 mm), solides antennes annelées, ailes fumées, fin duvet gris sur une dominante noire : l’espèce se distingue surtout par son abdomen en partie orangé. De nombreux cousins lui ressemblent beaucoup, avec un distinguo notamment dans la proportion plus ou moins grande de cet orangé abdominal.

SOURCES :

Sphécode commun sur capitule de Bident feuillé.

Un cousin : le Sphécode à labre blanc. En patrouille ici au flanc d’un talus, fin mars, à la recherche sans doute d’un terrier de Collète lapin (Collètes cunicularius), sa cible favorite.

Sphécodes sp. sur origan en fleurs.

Autre abeille indéterminée du gendre Sphécodes, avec l’abdomen orangé légèrement pointé de noir.

Quelques autres « abeilles-coucou » : la petite Stélide ponctuée, parasite de l’Anthidie à manchettes….

…. la Nomade rousse, parasite notamment de l’Andrène cendré…

… et l’Epeolus fallax, parasite de la Collète du lierre.