La Sésie de l’oseille

 

Sésie de l'oseille sur Sauge des bois.

Malgré son nom, la Sésie de l’oseille est inoffensive au potager. Ses chenilles se développent plutôt dans les prairies. Sur la hampe des rumex.

Sésie de l'oseille sur fleur de ronce commune.De drôles de papillons. Et une très mauvaise réputation avec ça ! Il est vrai que les chenilles de la famille Sésie sont xylophages et creusent des galeries dans le bois vivant : pommier, peuplier ou lilas notamment selon les espèces. Cela dit, la Sésie de l’Oseille (Pyropteron chrysidiformis) est, comme son nom l’indique, moins ambitieuse. 

Encore s’agit-il de l’oseille sauvage et plus généralement des rumex. La femelle pond ainsi sur les hautes hampes que ses larves perforent pour s’y nourrir et progressivement migrer vers les racines charnues où elles passent l’hiver. Pas de risque donc pour l’oseille potagère. Sauf à laisser se développer les hampes.

Comme la plupart de ses cousines, la Série de l’Oseille se donne une allure d’hyménoptère sensée rebuter les prédateurs. Elle présente donc un long corps massif, luisant, noir rayé de blanc. Et d’étroites ailes transparentes margées de noir. Avec toutefois cette lumineuse distinction : une bande rouge-orangé aux antérieures. Et une petite coquetterie : un toupet de soies rouges et noires à la pointe de l’abdomen.

Lorsqu’elle passe au jardin, ce n’est donc pas pour pondre mais pour butiner.  Ici sur la Scabieuse colombaire

… là sur le capitule jaune orangé d’une marguerite.

Deux cousines

Sésie du groseillier sur Moutarde blanche.

Deux cousines : la Sésie du groseillier, toute noire, l’abdomen rythmé de trois anneaux d’or…

… et la Grande sésie du peuplier. Accouplement « en opposition » dans les hautes herbes, au pied d’un peuplier.

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