Il n’y a guère que bourdons et papillons pour atteindre le long éperon de la Capucine. Et son précieux nectar. Jusqu’aux premières gelées.
Voilà une fleur magnifique qui ne cache pas son jeu ! Tout conduit en effet vers le long éperon de la Capucine. C’est là que les butineurs trouveront leur récompense. Du nectar à gogo. Du moins ceux qui ont la langue ou la trompe assez longue !
Heureusement, le chemin est bien balisé. Sur fond jaune vif, de petites flèches rouge orangé invitent à s’engouffrer dans la corolle. Là, les cinq larges pétales se partagent les rôles. Les trois du bas tout d’abord. Agrémentées de fanfreluches, leurs longues et étroites griffes forment comme une garde d’honneur aux huit étamines regroupées autour d’un style unique trifide. Un passage obligé. Polliinisation oblige !
Changement de décor juste au-dessus. Les deux pétales supérieurs, à défaut d’étroites griffes et de falbalas, s’amenuisent doucement pour venir se souder aux bractées. Celles-ci fusionnent alors à l’arrière pour constituer le fameux éperon. De longues stries brunes internes accompagnent le mouvement. Jusqu’à l’étroit goulot ! C’est là qu’il faut plus que jamais étirer la langue pour atteindre le nectar qui suinte à l’intérieur… Il n’y guère que bourdons et papillons pour y parvenir. Mais c’est assez pour que la Capucine se ressème à l’envi.
Sources :
- Bellmann 2019, Abeille, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux et Niestlé.
- Vincent Albouy, 2005, Le Bourdon, Belin / OPIE.
- Culture et entretien de la capucine avec le site plandejardin-jardinbiologique.com