L’Azuré commun

Mâle sur inflorescence de menthe sauvage.

Certains papillons ne font que passer au jardin. L’Azuré commun y tient une belle colonie depuis le début de l’été. Malgré la sécheresse.

Azuré commun, femelle / Un jardin dans le marais poitevin.Il était temps qu’il pleuve. Même le petit Azuré commun (Polyommatus icarus) commençait à s’impatienter. Il est vrai que le jardin, anesthésié par les canicules successives, grillé par le soleil et le vent, sans une goutte d’eau depuis des semaines, manquait singulièrement de nectar. Quel contraste avec le printemps où son cousin, l’Azuré des nerpruns, se délectait sur les pruneliers des haies !

Azuré commun, mâle / Un jardin dans le Marais poitevin.Il est pourtant, en nombre, resté fidèle au potager. Des aromatiques aux gauras, des sauges farineuses aux ronces des haies, en passant surtout par les quelques sauvages résistant vaille que vaille dans les parties enherbées. Et d’abord son péché mignon, le trèfle.

Azuré commun, mâle / Un jardin dans le Marais poitevin.Lorsqu’il butine, les ailes repliées,
difficile de distinguer femelle et mâle.
Sinon pour ce denier par le bleu soutenu marquant l’abdomen et la naissance des ailes par ailleurs identiques d’un sexe l’autre. Fauves, constellées d’ocelles blancs pointés de noir et bordées d’une ligne de lunules orangées

Changement complet de décor quand l’un et l’autre ouvrent les ailes. Les lunules orangées sont toujours là chez la femelle mais sur un fond uniformément brun foncé. Elles ont disparu chez le mâle au profit d’une éblouissante marbrure bleue violacée soulignée d’une ligne extérieure noire.

Évidemment, deux jours de pluie n’effaceront pas des semaines de sécheresse comme par magie. Mais nous ne sommes que fin juillet. Le jardin devrait pouvoir reprendre vie. Pour peu que d’autres averses surviennent. L’Azuré commun devrait alors bientôt être récompensé de sa fidélité.

Au fil des saisons 

Mi mai 2020. Dominante noire et suffusions bleutées pour Madame, ici sur le Petit trèfle jaune.

Mi juillet 2021. Sur la Brunelle commune dans les allées du jardin.

Mi août 2021. Parmi les commensaux de la phacélie.

Mi octobre 2021. Parmi les commensaux de la phacélie. De larges suffusions bleues ici sur la livrée brune de la femelle.

Fin août 2021. Tête-bêche sur le Trèfle blanc des allées du jardin.

Début septembre 2021. Petite pause sur les rudbeckias du jardin.

Début novembre 2021. Allez, on y croit ! Pourvu que les oeufs ne gèlent pas. Ensuite,  les chenilles de l’Azuré commun ne craindront plus rien. Elles sont programmées pour hiverner. Avec une émergence en mars.

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