La cochenille aussi passe à table

Baies du Mahonia, attaque de cochenille sur les feuilles / Un jardin dans le Marais poitevin.

Quelques points blancs, de la poussière noire sur des feuilles collantes : cochenille et fumagine gâchent la fête du mahonia en pleine fructification !

Baies du Mahonia, attaque de cochenille sur les feuilles / Un jardin dans le Marais poitevin.Rien d’étonnant à ce que la pollinisation ait parfaitement réussi. Les longs épis d’or du Mahonia confusa ont fait le bonheur des abeilles et des bordons en fin d’été. Les frelons eux-mêmes n’y ont pas résisté. Sous le couvert de ses longues feuilles dentées, le faux houx va maintenant faire le régal des oiseaux.

Le grapillage a déjà commencé. Il durera tout l’hiver. Car les longues grappes de petites baies ovales prennent le temps d’une maturité échelonnée. Vert pâle, progressivement teintées de rose et de violet, les gourmandises virent finalement au noir, recouvertes d’une pruine bleutée qui les rend particulièrement attrayantes.

Las ! Les oiseaux ne sont pas les seuls à se régaler. La cochenille aussi. Déjà collant de miellat, le feuillage a perdu son beau vert franc. Et la poussière noire de la fumagine suit le mouvement ! Il est grand temps de stopper le début de l’attaque qui, déjà, se propage aux rosiers tout proches. Une solution de savon noir et d’alcool à brûler devrait suffire. Vite avant les pluies prévues la semaine prochaine.

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Cochenille et fumagine sur une feuille de Mahonia / Un jardin dans le Marais poitevin.

Des feuilles collantes, saupoudrées de poussière noire (la fumagine) et, deci-delà, des amas blanchâtres à l’aspect farineux. L’invasion n’est pas encore catastrophique. Il est temps de la stopper avant qu’elle n’atteigne les rosiers tout proches.

Quand la plupart des fleurs du jardin sentent la fin de saison, le Mahonia confusa épanouit ses longs épis jaune citron au coeur de la touffe vert sombre de son feuillage dentelé. On l’appelle parfois faux houx mais ses feuilles sont ici très allongées renforçant l’aspect aérien de cet arbrisseau dont les polinisateurs trouvent vite le chemin en début d’automne.

Les graines du Laurier rose

Laurier rose, expulsion des graines / Un jardin dans le Marais poitevin.

Quand le bouturage du laurier rose est si facile, avec un racinage dans un simple verre d’eau, à quoi bon récolter ses graines ? Laissons-les au vent…

Laurier rose, expulsion des graines / Un jardin dans le Marais poitevin.Evidement, le spectacle est moins éblouissant qu’en plein été ! Mais, pour peu que le soleil de janvier s’en mêle un peu, la maturité des fruits secs du laurier rose (Nerium oleander) se fait aussi délicate qu’explosive. 

Les milliers de petites fleurs sont tombées depuis longtemps. Elles ont fait place à des grappes de longues gousses. Vertes puis brunâtres. Noires désormais. Leur ouverture progressive permet d’admirer le parfait alignement des graines et de leur plumet sagement resserré au creux des deux étroites loges accolées.

En séchant, les demi-gousses ne tardent pas à se tordre et se recroqueviller. Un peu à la manière de l’Epilobe, les graines ainsi expulsées épanouissent aussitôt leur plumet. Comme autant de ressorts. Les longs poils fauves s’entrecroisent. Et le gracieux désordre améliore la prise au vent. N’est-ce pas le but du jeu ? 

Source : 

Laurier rose, expulsion des graines / Un jardin dans le Marais poitevin.

Feuilles, fleurs, fruits : ne pas oublier que toutes les parties du Laurier rose sont toxiques. Mieux vaut ne pas laisser les enfants jouer avec les gousses et les graines…

Graines à longue aigrette de l'Épilobe velu.

En séchant, les fines gousses de l’Épilobe libèrent des centaines de graines plus échevelées encore et livrées elles aussi au gré du vent…

Tenaces les oeilletons !

Artichaut, oeilleton / Un jardin dans le Marais poitevin.

Abandonnées depuis le printemps au tas de compost, les jeunes pousses d’artichaut ne sont pas avouées vaincues. Les voilà de retour.

Artichaut, oeilleton / Un carton dans le Marais poitevin.Quand on sélectionne les oeilletons d’une vielle souche d’artichaut, pour créer une nouvelle planche, il y a nécessairement quelques rebuts. Au printemps dernier, sans trop de regrets, ils sont partis sur le tas de compost, rejoints pêle-mêle par tout ce que le jardin produit de déchets verts. Avec in fine une épaisse couche de feuilles mortes pour linceul en fin d’automne.

Mais l’artichaut a parfois la vie dure ! Après un long été de dormance, deux vigoureux oeilletons ont ainsi émergé des feuilles mortes au début de l’hiver. Une telle ténacité appelle le respect. Et une seconde chance. Pour l’heure, laissons les deux rescapés parfaire leur enracinement. Au printemps, ils iront rejoindre leur ancienne fratrie. Avec une bonne dose de ce compost qui leur réussit si bien.

Conseils pour la culture bio de l’artichaut avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Mi-mai 2020. Un an plus tard, les oeilletons rescapés ont trouvé leur place. La récolte s’annonce bonne…

Une bêche bien tranchante suffit pour détacher un rejet (oeilleton) du pied mère de l’artichaut. La coupe doit être franche et nette. Le rejet doit posséder quelques racines. Il est préférable de diminuer le feuillage des deux tiers pour faciliter la reprise.

Photos Fernand ©