Des loches en étrenne !

Loche sur feuille d'artichaut / Un jardin dans le Marais poitevin.

Il ne manquait plus que les loches s’en mêlent ! Sans crier gare. Et avec un bel appétit. Cet hiver est décidément surprenant.

Loche / Un jardin dans le Marais poitevin.Après les chenilles de la Piéride, les loches ! Et dire qu’il n’y en a pas eu de tout l’été. Canicule oblige. Ni même en automne. Il a fallu donc attendre Noël pour voir les limaces réapparaître. En force. Mais d’une seule espèce. Allez savoir pourquoi !

De grosses loches claires marbrées de brun qui, semble-t-il, n’avaient pas mangé depuis quelque temps. Elles se sont concentrées sur deux cibles privilégiées : les artichauts et les choux blancs. Dommage qu’hérissons, carabes et staphylins soient quant à eux restés en « mode hiver ». Ils auraient pu se régaler.

Des loches, en veux-tu, en voilà, mais pas d’escargots. Ils semblent raisonnablement calfeutrés dans les haies. Même s’il ne faut jurer de rien cette année. Va-t-on voir ressortir les Petits gris pour le Jour de l’an ?

Loche / Un jardin dans le Marais poitevin.

Faute de hérissons et autres prédateurs en cette saison, pas d’autres solutions que la collecte.

Pas de trêve des confiseurs cette année pour les ravageurs. Quelques jours avant Noël, ce sont les chenilles de la Piéride qui sont passées à l’attaque ! Le revers d’un long été indien. L’interminable douceur de l’automne a permis l’éclosion des oeufs qui, normalement en cette saison, sont éliminés par les premières gelées.

Photos Fernand ©

 

La phacélie prépare le printemps

Phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.

Tout dort au jardin en décembre ? Voire. Pendant les mois d’hiver, la phacélie décompacte et nourrit le sol du potager.

Phacélie / Un jardin dans le Marais poitevin.

En hiver, le jardin est moins au repos qu’on ne le dit ! Discrètement, la phacélie est au travail et prépare le prochain printemps. En perspective des premières plantations et de l’accueil des premiers butineurs.

Pendant ce temps-là, fraises, artichauts, aromatiques, bulbes et vivaces sont plus ou moins en dormance. Mais choux, épinards, salades, raves et mâche, notamment, n’ont pas dit leur dernier mot. Loin de là. Et, déjà, les premières pousses d’ail, d’échalote, d’oignon, de petit pois et de fève sortent de terre.

Engrais vert

Reste qu’un bonne moitié du potager est en attente des beaux jours. Pour lui éviter lessivage et bétonnage sous les pluies d’hiver, une partie a reçu un couvert de feuilles mortes, une autre d’engrais vert, en l’occurrence de phacélie. Semée en automne, elle fleurira dès les premiers beaux jours. Et ses racines et son dense feuillage qui évoque la fougère auront fait le job. Décompactage et fixation d’azote. Fauchée au fur et à mesure des besoins, elle sera incorporée au sol qui, ainsi enrichi, après quelques semaines, sera prêt à accueillir les premières plantations. Notamment de tomate.

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Dès les premiers beaux jours, la généreuse floraison de la Phacélie constitueront un excellent comité d’accueil pour les butineurs, abeilles, bourdons et papillons. Ici, la petite Aurore.

Le petit Bourdon des prés parmi les longues étamines violacées de la phacélie.

Amateur de pollen, le Lepture fauve ne résiste pas à celui de la phacélie.

Photos Fernand ©

L’ail sauvé des eaux ?

Plates-bandes d'ail / Un jardin dans le Marais poitevin.

La terre est légère dans ce coin du jardin. L’ail devrait y être à l’aise. A condition de le mettre à l’abri d’une éventuelle inondation.

Plates-bandes d'ail / Un jardin dans le Marais poitevin.La « quasi-noyade » du mois de juin dernier a laissé un mauvais souvenir au jardin. Certes, l’eau du déluge printanier n’avait stagné que deux ou trois jours dans les parties les plus basses du potager, mais les haricots verts, notamment, ne s’en sont jamais vraiment remis. Or, la rotation des plantations aidant, c’est au tour de l’ail d’occuper ladite planche. Est-ce bien raisonnable ? 

Cela dit, au printemps, au plus fort de la tourmente, la submersion n’avait atteint « que » dix à quinze centimètres, avant de se ressuyer lentement. Faisons donc le pari de planter l’ail dans des plante-bandes surélevées d’une trentaine de centimètres. En prenant soin que les « rigoles », entre deux plante-bandes, ne retiennent pas l’eau qui, en théorie, doit pouvoir se déverser dans les allées. Même si une couverture de feuilles mortes y facilitera le passage, pour l’entretien, tout en évitant l’envahissement des « mauvaises » herbes.

Deux rangs d’ail par plate-bande. La même chose un peu plus loin pour l’oignon et l’échalote. Pourquoi s’arrêter là ? Dans l’élan des bonnes résolutions, fèves et petits pois ont aussi profité du travail de terrassier ! 

Plates-bandes d'ail / Un jardin dans le Marais poitevin.

Les fortes pluies du mois de juin avaient « noyé » le jardin pendant plusieurs jours.

Photos Fernand ©