La parade nuptiale de l’Éristale

Parade nuptiale de l'Éristale interrompu.

En vol stationnaire. De fleur en fleur ! Quand Messieurs Éristale interrompu poursuivent Madame de leurs assiduités…

Éristale interrompu, femelle.

Yeux disjoints et marques triangulaires jaunes estompées pour la femelle.

Pas toujours facile de distinguer les syrphes entre eux. Notamment l’Éristale des arbustes (Eristalis arbustorum) et l’Éristale interrompu (Eristalis interrupta). L’un et l’autre sont de taille moyenne (environ 1 cm) et leur silhouette peut aisément se confondre.

Éristale interrompu, mâle.

Yeux joints et marques triangulaires jaunes plus présentes pour le mâle.

Thorax doré, ailes hyalines, abdomen noir rayé de blanc avec les fameuses marques triangulaires jaunes, plutôt discrètes chez la femelle, plus présentes chez le mâle. Alors comment les distinguer ?

Le plus sûr moyen est d’être là au bon moment ! Monsieur Éristale interrompu se livre en effet à une parade nuptiale à nulle autre pareille chez les Éristales. Une application originale pour la grande virtuosité des syrphes en matière de vol stationnaire !

Ainsi, lorsqu’un mâle rencontre une éventuelle partenaire, il lui colle aux basques, de fleur en fleur, quelques centimètres au dessus d’elle. Plusieurs mâles peuvent même voler à l’aplomb d’une seule femelle. Deux, trois quatre… Difficile de savoir comment elle fait son choix. Mais, s’ils finissent par se chamailler, elle les plante là, tout penauds, et disparaît comme elle est venue. Relous !

Sources :

Parade nuptiale de l'Éristale interrompu.

Y-a-t-il une règle du jeu, un ordre de préséance entre les mâles volant au dessus de celle qui continue à butiner comme si de rien n’était ? Ils s’étagent sans difficulté à l’aplomb de celle-ci tant qu’ils restent deux voire trois. Mais, au-delà, vient vite la foire d’empoigne et… la fuite de la belle. Quand c’est trop, c’est trop.

Début août 2022. Parade nuptiale dans une station de menthe sauvage.

Très proche cousin, l’Éristale des arbustes se distingue notamment par le premier article des tarses arrière épais, bien visible ici, plus large que l’apex des tibias. Femelle (yeux disjoints) butinant sur une planche de moutarde blanche.

Eristale horticole, mâle.

Même taille, même silhouette. Un autre proche cousin : l’Éristale horticole, assez facile à distinguer avec ses lignes rousses sur les ailes.