Petite guêpe solitaire, l’Eumène couronné se partage entre butinage et chasse aux chenilles dont il approvisionne sa progéniture.
Dans la série des guêpes potières du jardin, on a déjà rencontré ici le petit Eumène pomiformis et, plus spectaculaire, l’Eumène unguiculé, aussi impressionnante que tranquille. Voici une cousine, sans doute l’Eumène couronné (Eumenes coronatus), à la toilette sur une bractée de rudbeckia.
De ses pattes jaunes et noires, il se lisse consciencieusement la langue. Après avoir essuyé ses solides antennes. Langue et antennes : deux outils précieux. La première pour puiser le nectar. Les secondes pour localiser ses proies. Des petites chenilles anesthésiées et transportées jusqu’au nid où elles constitueront le garde-manger des futures larves.
Pourquoi couronné ? En référence peut-être à la large tache jaune d’or qui, à l’avant du thorax, semble ceindre sa tête. Ce même jaune qui intervient par petites touches, sur la face, à la naissance des antennes et des ailes, sur les côtés du thorax et plus largement, par taches puis bandeaux successifs, sur les différents segments de l’abdomen. À noter celui qui souligne le second étranglement abdominal. Le dessin n’évoque-t-il pas celui d’un diadème ?
Sources :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Les guêpes maçonnes avec le site aramel.free.fr