Infatigable la Mégachile du rosier ! Et minutieuse. À l’image des feuilles soigneusement découpées pour tapisser le nid de ses larves.
Si nombre d’abeilles récoltent et transportent le pollen sur leurs pattes arrière, la Mégachile du rosier (M. centuncularis) l’amasse sur la face ventrale de son abdomen. C’est d’ailleurs ce qui frappe tout d’abord chez cette petite abeille sauvage. Un ventre rebondi, jaune vif, à force de poussière d’or accrochée aux longs poils, raides et orangés, de sa brosse collectrice.
Les précieuses provisions sont réparties dans les cellules des futures larves qui s’en nourriront. Au creux d’un bambou par exemple où la nurserie est soigneusement aménagée. À chacun son matériau de prédilection. Si l’Isodonte mexicaine utilise des brins d’herbe sèche, la Mégachile préfère plutôt les feuilles de rosier. D’où son nom.
Elle y découpe de petits confettis dont elle tapisse les parois du nid. Sans véritable dommage pour le rosier. Sinon esthétique peut-être en cas de prélèvement massif. Cela dit, mieux vaut quelques Mégachiles qu’une attaque de rouille, d’oïdium, de mildiou ou de taches noires !
Vous avez dit « du rosier » ?
En savoir plus :
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
- Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
- Megachile centuncularis avec la galerie du site insecte.org
- Les Mégachiles avec le site aramel.free.fr