La Mégachile du rosier

Mégachile du rosier sur fleur de bourrache.

Infatigable la Mégachile du rosier ! Et minutieuse. À l’image des feuilles soigneusement découpées pour tapisser le nid de ses larves.

Mégachile du rosier sur inflorescence de crépis.Si nombre d’abeilles récoltent et transportent le pollen sur leurs pattes arrière, la Mégachile du rosier (M. centuncularis) l’amasse sur la face ventrale de son abdomen. C’est d’ailleurs ce qui frappe tout d’abord chez cette petite abeille sauvage. Un ventre rebondi, jaune vif, à force de poussière d’or accrochée aux longs poils, raides et orangés, de sa brosse collectrice.

Les précieuses provisions sont réparties dans les cellules des futures larves qui s’en nourriront. Au creux d’un bambou par exemple où la nurserie est soigneusement aménagée. À chacun son matériau de prédilection. Si l’Isodonte mexicaine utilise des brins d’herbe sèche, la Mégachile préfère plutôt les feuilles de rosier. D’où son nom.

Elle y découpe de petits confettis dont elle tapisse les parois du nid. Sans véritable dommage pour le rosier. Sinon esthétique peut-être en cas de prélèvement massif. Cela dit, mieux vaut quelques Mégachiles qu’une attaque de rouille, d’oïdium, de mildiou ou de taches noires !

La Mégachile du rosier, ici sur inflorescence de Crépis,  l’abdomen relevé dans une posture caractéristique lorsqu’elle butine le nectar.

Fin août 2020. Au bord de la Sèvre sur les petites corolles fripées de la Salicaire.

Début octobre 2022. Tant qu’il y a du soleil ! Ici sur le massif d’asters.

22 juin 2024. Première matinée de l’été. Pluie, vent, ciel gris : un temps à… patienter, ici sur une feuille de coqueret du Pérou.

Vous avez dit « du rosier » ?

Si les rosiers n’ont pas grand chose à craindre de la petite mégachile, il en va autrement de la Tenthrède du même nom qui en incise les jeunes pousses pour y installer sa progéniture : des « psuedo chenilles » particulièrement goulues !

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