Mi février. Le Laurier tin est, dit-on, plutôt pauvre en nectar. Un passage obligé néanmoins. Il est vrai qu’il y a si peu de fleurs en hiver….
Le printemps ? Dans un bon mois seulement ! Mais les jeunes reines du Bourdon terrestre s’enhardissent déjà et multiplient les sorties…
Il gèle chaque nuit en ce début février. Et les après-midi peinent à atteindre les 10°. Qu’importe. Les jours allongent à grands pas. Et le ciel est tellement lumineux. Alors, les jeunes reines du Bourdon terrestre (Bombus terrestres) n’y tiennent plus. L’hivernage a assez duré !
Fécondées l’été dernier, elles seules ont survécu en fin d’automne. À leur tour désormais de fonder leur propre colonie.
Pour l’heure, les sorties sont encore timides. Quand le soleil est au plus haut. Histoire d’explorer les alentours et de repérer les rares sources hivernales de nectar. Le Laurier tin et les premiers pissenlits notamment.
Spectaculaires et hyper actives au printemps lorsqu’elles fondent leur colonie, les jeunes reines ne tardent pas à être relayée par leurs premières ouvrières. D’abord de petite taille. Puis de plus en plus solides au fil des renouvellements. Les matriarches ne quittent alors plus leur nid. Pondent et pondent encore. Leur progéniture est asexuée jusqu’en fin d’été. Il est alors temps de passer le relais à une génération nouvelle.
Mi février. Premiers pissenlits en fleurs pour une des premières sorties de la jeune reine.
Dans quelques semaines, la floraison du mirabellier sonnera l’arrivée du printemps. Outre sa taille et son vol sonore, le Bourdon terrestre y sera facile à repérer. D’abord à son « cul blanc ». N’est-ce pas un de ses noms vernaculaires ? Son abondante fourrure est par ailleurs à dominante noire. Avec deux étroites bandes jaune orangé. L’une forme un collier l’avant du thorax, l’autre barre l’abdomen au niveau du deuxième segment.
Au fil des saisons
En une vingtaine de photos, retrouvez l’épopée du Bourdon terrestre, parmi les butineurs les plus constants du jardin. Du coeur de l’hiver jusqu’au bout de l’automne.
Mirage automnal
Mi octobre 2023. Les pattes arrière chargées de pollen en plein automne… Comme pour approvisionner une colonie nouvelle. À contre saison.
Attention danger !
Pas de « ceinture » jaune mais un collier orangé à l’avant du thorax, et le « cul blanc » parfois précédé d’un filet jaune-orangé : le Psithyre vestale ressemble beaucoup à sa cible, le Bourdon terrestre, dont il parasite le couvain.
La Volucelle bourdon : une mouche de belle taille, parasite ici du Bourdon terrestre dont elle affecte la livrée pour mieux pénétrer dans son terrier et y pondre ses oeufs. Elle peut présenter une autre forme, avec un « cul roux », et parasite alors plutôt le Bourdon des pierres.
Une autre mouche parasite des bourdons : l’étrange Sicus ferrugineux. Dominante rouille, abdomen « crochu » : les femelles pondent en vol et leurs oeufs s’accrochent à la fourrure de leur cible.
Fin juillet 2019. Décidément, la Thomise variable ne redoute rien ni personne. Dans le soleil couchant, postée sur une inflorescence de Cardère sauvage, la petite araignée crabe a capturé bien plus gros qu’elle.
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