Le Bourdon grisé

 

Bourdon grisé sur épi de Brunelle commune.Une impression générale hirsute pour le Bourdon grisé. Une abondante fourrure grise mêlée de noir, avec une pointe abdominale rouge-orangé.

Bourdon grisé sur épi de Brunelle commune.Parmi les plantes sauvages du jardin, la Brunelle commune est décidément irrésistible pour les bourdons de tous poils ! Terrestre, des pierres, des champs… Pour compléter l’inventaire des aficionados des épis bleu-violacé, voici l’actif petit Bourdon grisé (B. sylvarum), alias le Bourdon forestier.

Sans surprise, la dominante est donc grise. Jusque sur la face. Avec des nuances jaunâtres notamment l’avant du thorax. Celui-ci présente entre les ailes une large plage noire à laquelle font écho les bandes noires des trois premiers segments de l’abdomen. Perdues, il est vrai ici, dans la broussaille grise. Enfin, la pointe abdominale s’illumine de roux.

Au regard de ses qualificatifs latin et vernaculaire (sylvarum/forestier), le Bourdon grisé pourrait sembler déraciné ici. Le marais alentour est certes réputé boisé mais, en dehors d’alignements de frênes et de peupleraies, il est surtout constitué de prairies humides. Et de jardins. Un milieu semi-ouvert qui, avec sa grande diversité florale, semble parfaitement lui convenir.

SOURCES : 

 

Une fourrure à dominante grise. Un gris sale sinon jaunâtre. Ici dans les haies sur les fleurs de ronce commune.

Lorsque la broussaille se fait plus sage, on perçoit un peu mieux quelques traits caractéristiques du Bourdon grisé, alias le Bourdon forestier : le dessus du thorax bien noir et les premiers segments de l’abdomen, également noirs, frangés de bandes grises.

À ne pas confondre avec le Bourdon des champs qui, dans sa forme gris-fauve, lui ressemble beaucoup. Le « cul roux » en moins.

Ni avec le mâle du petit Bourdon des prés, qui présente certes un « cul roux », mais dont la fourrure également broussailleuse et mêlée de noir, est surtout franchement jaune.