Une fleur et une butineuse à la mesure l’une de l’autre : l’acanthe et l’abeille charpentière. Sous le soleil revenu, le majestueux duo du début d’été.
Après avoir expérimenté toutes les fleurs du jardin, ou presque, de la Sauge sclarée à la Rose trémière, de la Sauge de Graham au Penstémon, du Lupin arbustif à la Reine des prés, décidément, c’est l’Acanthe qu’elle préfère ! Même les artichauts déjà en fleurs, les lumineuses lavatères ou les éclatants glaïeuls ne soutiennent pas la comparaison…
Il est vrai que les choses sérieuses battent plus que jamais leur plein pour l’Abeille charpentière (Xylocopa violacea). Du moins pour les femelles. Après des mois de mai et juin pourris, pollen et nectar sont à nouveau abondamment disponibles. Alors, il n’est plus temps de batifoler : l’acanthe est une valeur sûre pour ravitailler le garde-manger des couvains !
Car la fin approche. Avec l’été, il n’y a déjà plus guère de mâles (ils ont fait leur office au printemps) et les femelles suivront bientôt après avoir approvisionné et refermé leurs nurseries. L’émergence de la nouvelle génération (qui passera l’hiver et s’accouplera au printemps) aura lieu en août-septembre.
Et pourtant, la concurrence est rude !
En savoir plus :
- L’Acanthe avec la Société nationale d’horticulture de France
- Bellmann 2019, Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
- Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
- La Charpentière avec le site aramel.free.fr