Si l’Épeire porte-croix capture ici une abeille, son régime très varié en fait un bon auxiliaire au jardin où elle participe à la régulation des insectes ravageurs.
Et dire que la vaste toile était parfaite ! L’Épeire diadème (Araneus diadematus), alias l’Épeire porte-croix, l’avait soigneusement tendue au petit matin entre deux pommiers du jardin. En quelques secondes, la voilà dépenaillée, secouée par les soubresauts d’une abeille soudainement prise au piège.
À vrai dire, l’agitation désespérée ne dure que quelques secondes. Jusqu’alors bien cachée, la grosse araignée surgit de nulle part et se rue sur sa proie. Celle-ci est vite « emmaillotée ». Plus aucun mouvement n’est possible dans cette camisole de soie blanche.
Avec l’automne, l’Epeire diadème est parvenue à pleine maturité. Brun-orangé, marquée ici et là de rouille, notamment sur les pattes, elle présente une large croix blanche sur le dos. Il s’agit là d’une femelle à l’abdomen bien rebondi. La ponte aura sans doute bientôt lieu. À l’abri d’un cocon jaunâtre, dans quelqu’anfractuosité d’une écorce où les oeufs passeront l’hiver. La nouvelle génération apparaitra dès les premiers beaux jours.
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