
Le cocon de l’Argiope frelon a une allure de montgolfière retournée. Trois centimètres de diamètre. Un petit chef-d’oeuvre construit en une nuit !
Décidément, l’Argiope frelon (Argiope bruennichi), alias l’Épeire fasciée, ne ressemble à aucune autre araignée. On connaissait sa livrée rayée blanc-jaune-noir et l’étrange « zigzag » de sa toile. Voici son étonnant cocon en forme de montgolfière retournée ! Un petit chef d’oeuvre qui annonce l’arrivée de l’automne.
Car, mine de rien, si l’été semble s’éterniser, les jours raccourcissent et les nuits sont frisquettes. Madame Argiope sent bien que le moment est venu de passer le relais. Pondre, évidemment, mais pas n’importe comment. Ni n’importe où. Alors, en une nuit, avec un mystérieux savoir-faire, elle a tissé sa superbe nurserie. Suspendue à de grandes feuilles jaunissantes de carex. Au petit matin, elle s’y agrippe encore comme pour la protéger. Avant bientôt de se laisser mourir…
L’enveloppe de soie a déjà commencé à durcir et brunir. Les mauvais jours peuvent venir, le cocon sera invisible parmi les herbes sèches. Plusieurs centaines d’oeufs puis de petites larves passeront l’hiver dans cette carapace imperméable et douillettement feutrée. Si tout va bien, elles en émergeront début mai.
Sources :
- Mickael J. Roberts, 2009, Araignées de France et d’Europe, Delachaux & Niestlé.
- À propos de la ponte de l’Argiope frelon sur le site insectes-net.fr

Alors que le mâle n’a pas survécu à l’accouplement, la femelle vient de terminer son ouvrage et, du même coup, le cycle de vie de l’Épeire fasciée. Elle va se laisser mourir…

La superbe Épeire fasciée à l’affût. On la distingue à sa livrée rayée blanc-jaune-noir bien-sûr mais aussi au panache de soie blanche qui zigzague verticalement sur la toile.


Ah çà ! On ne risque pas de la confondre. L’Épeire fasciée (Argiope bruennichi), alias l’Argiope frelon, présente un abdomen particulièrement replet. Du moins la femelle. Le mâle est un peu plus fluet. Mais l’un et l’autre présentent le même jeu de bandes jaune vif et blanches animées de lignes noires. Ce graphisme éclatant lui vaut nombre de sobriquets. Araignée guêpe ou frelon notamment.




Pas de vraie pluie depuis plus d’un mois. C’est peu dire que le potager et ses résidents tirent la langue. Heureusement, il y a la mare, sous le couvert des grands peupliers.
Encore affublés de leurs livrées
compter. Elles boivent quand bon leur chante. Et décortiquent imperturbablement leurs escargots sur la margelle…