Sa majesté Guêpe commune

Sa majesté Guêpe commune sur pommier en fleurs.

Après plusieurs mois d’hivernage, sa majesté Guêpe commune émerge actuellement. Fécondée l’été dernier, elle fondera bientôt sa propre colonie.

Sa majesté Guêpe commune sur pommier en fleurs.

Un point commun entre guêpes, frelons et bourdons ? En cette saison, il n’y a que des reines au jardin. Quoique, déjà, les premières ouvrières du Bourdon des champs font leur apparition. Mais ici, pas de doute, voilà bien sa majesté Guêpe commune, tout juste sortie de diapause.

Fécondée en fin d’été dernier, il lui appartient de fonder sa propre colonie. Récolter de la fibre de bois pour amorcer la construction d’un nid, façonner les premières loges, pondre… En attendant, il lui faut prendre des forces.

De belle taille, frisant les 2 centimètres quand ses futures ouvrières feront 12-14 mm, elle se gorge de nectar sur un pommier en fleurs. C’est en effet avant tout une butineuse. Certes, bientôt, elle traquera chenilles et autres insectes mais ce sera pour les besoins en protéines du couvain. Progressivement, ses filles asexuées prendront le relais dans l’agrandissement, l’entretien et l’approvisionnement du nid. Son rôle se résumera alors à pondre et pondre encore. Jusqu’à la fin de l’été. Les ouvrières céderont enfin la place à la nouvelle génération de mâles et de femelles. La boucle sera bouclée.

Sa majesté Guêpe commune sur une feuille de pommier.

En savoir plus : 

 

L’Andrène cul-rouille

Andrène cul-rouille sur pommier en fleurs.

Une précoce et discrète abeille sauvage. Le petit Andrène cul-rouille et son emblématique houppette de soies rousses…

Andrène cul-rouille sur pommier en fleurs.

Un arrière train roux pour une abeille sauvage ou un bourdon ? On a ainsi déjà pu rencontrer ici l’Anthophore fourchue, l’Osmie cornue et sa cousine l’Osmie rousse. Mais également le Bourdon des pierres, le petit Bourdon des prés et le Bourdon grisé… Aucun risque de confusion cependant avec l’Andrène cul-rouille (Andrena haemorrhoa) !

L’attribut de cette très petite abeille solitaire est en effet le plus original qui soit : un discret toupet orangé à la pointe d’un abdomen par ailleurs noir, luisant et quasi glabre.

Les soies des pattes aussi sont orangées. Et l’épaisse toison du thorax prend des reflets roux sous le soleil printanier. Pour autant, avec moins d’un centimètre de long et une silhouette fluette, l’Andrène cul-rouille fait figure de gringalet au regard de la plupart des butineurs de ce début avril. Il n’en compte pas moins, notamment sur les arbres fruitiers, parmi les pollinisateurs les plus actifs du jardin.

Andrène cul-rouille sur pommier en fleurs.

Les brosses de collecte chargées de pollen jaune pâle aux pattes arrière.

Pas de brosse de collecte évidemment et un pourpoint nettement moins lumineux pour les mâles, plus petit encore (7-9 mm) que les femelles (9-10 mm).

En savoir plus :

  • Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe, Heikoo Bellmann 2019, Delachaux & Niestlé.
  • Boyer 2015, Abeilles sauvages, Ulmer.
  • Vereecken 2018, Découvrir et protéger nos abeilles sauvages, Glénat.
  • Les andrènes avec le site aramel.free.fr

 

L’Éristale gluant

Eristale gluant (Eristalis tenax)

Un gros syrphe aux allures de plantureuse abeille : l’Éristale gluant butine paisiblement toute l’année ou presque au jardin.

Eristale gluant (Eristalis tenax)

Des marques abdominales jaune orangé parfois peu lisibles, surtout en début de saison.

Un nom vernaculaire peu flatteur. L’Éristale gluant (Eristalis tenax) est même parfois appelé la Mouche pourceau ! Allusion non pas à la physionomie, au comportement ou au régime alimentaire de l’adulte mais plutôt à ceux de ses larves. Les fameux « vers à queue de rat » qui s’épanouissent dans les eaux fangeuses, saturées en matières organiques, voire les « fosses d’aisance » comme on disait jadis!

Cela dit, ce trait peu ragoutant n’est pas propre à l’espèce. C’est le lot de la plupart des gros syrphes du genre Éristale qui, à leur manière, participent ainsi à l’épuration des eaux stagnantes. 

En plusieurs générations successives, les adultes butinent toute l’année ou presque, dès février-mars, jusqu’au bout de l’automne. On les repère assez facilement à leur face proéminente blanchâtre et leurs gros yeux bruns barrés d’une ligne de poils clairs en partie basse. Avec un abdomen noir rehaussé de deux marques triangulaires jaune orangé, l’allure générale évoque une plantureuse abeille. Mais c’est bien une mouche qui, dérangée, revient souvent butiner au même endroit. D’où son autre nom, l’Éristale tenace.

Eristale gluant (Eristalis tenax)

Aucun risque de piqûre : dépourvus d’aiguillon, les Éristales se laissent volontiers approcher.

Un très proche cousin

L’Éristale opiniâtre (E. pertinax) se distingue par une face plutôt sombre et des tarses avant et médians jaune orangé (brun foncé chez l’Éristale gluant).

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