
Comme souvent chez les libellules, Madame Sympétrum méridional est plutôt jaune. Nuancée d’ocre et de vert, dans une impression générale claire.

Au jardin, on a davantage l’habitude de croiser son cousin, le Sympétrum strié (S. striolatum), à l’affût sur une inflorescence ou sur un piquet de bambou. Le Sympétrum médional (S. méridionale) s’en distingue notamment par des sutures noires nettement moins marquées sur les plaques thoraciques. Les stries noires sur les cotés de l’abdomen aussi sont moins accentuées. Sur fond jaune chez la femelle, rouge chez le mâle.
La dominante jaune de cette femelle s’éclaircit de l’arrière vers l’avant, passant de l’ocre à la pointe de l’abdomen au verdâtre sur les côtés du thorax. Jusqu’au bord des yeux !
Il est vrai que la couleur est un critère à considérer avec prudence. Les dominantes évoluent souvent entre immatures, adultes et sujets vieillissants généralement plus sombres. En l’occurence, voici un détail qui, pour être discret, caractérise bien l’espèce : un très fin point noir sur les côtés du thorax. Présent chez le seul Sympétrum méridional, mâle et femelle, quelles qu’en soient les nuances colorées.

Des stries abdominales estompées, des plaques thoraciques jaune clair quasi sans sutures noires et une petite tache noire caractéristique (flèche verte).
Et voilà Monsieur !

Une dominante rouge orangé chez Monsieur, jusque sur les longs ptérostigmas.

Sur les côtés du thorax, les plaques sont d’un brun uniforme sans sutures noires. Pattes à dominante jaune comme chez la femelle.
En savoir plus :
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- Poitou-Charentes nature, Libellules du Poitou-Charentes, collectif, 2009,
- La famille Sympétrum avec le site aramel.free.fr
- Le Sympétrum méridional avec le site nature22.com


Finies les fèves et les petits pois ! Alors, en attendant les haricots, la solide Mégachile de la gesse (M. ericetorum), amatrice de Fabacées, trouve son bonheur sur le lupin arbustif. Il est vrai que, pour nombre de butineurs, la foisonnante floraison jaune pâle, si généreusement parfumée, compte parmi les valeurs sûres de cette fin de printemps.


Une abeille sauvage accrochée à la lèvre supérieure d’une fleur de sauge des bois. Comme engourdie par le long passage d’un nuage noir qui obscurcit et rafraîchit le potager, la petite Mégachile des jardins (Megachile willughbiella) s’octroie une sieste le temps que revienne le soleil.


