La toilette du jeune cygne

Jeune cygne / Un jardin dans le Marais poitevin.

Gris-sale le plumage du jeune cygne ? Il n’en finit pourtant pas de le nettoyer. Un véritable contorsionniste !

Jeune cygne / Un jardin dans le Marais poitevin.Ce n’est plus vraiment un poussin. Presqu’adulte et déjà solitaire. Le jeune cygne ne pourra compter que sur lui-même pour passer l’hiver. Autant être propre !

Méthodiquement, il peaufine sa toilette face au jardin. Jeune cygne / Un jardin dans le Marais poitevin.Mais pourquoi tant d’ardeur ? Sans doute veut-il se débarrasser de quelque parasites par trop envahissants. Alors tout y passe ! Et plutôt deux fois qu’une. Son long cou flexible est bien utile pour aller fouiller et refouiller jusque sous les aisselles de ses grandes ailes. En tirant un peu, il parvient même à atteindre le croupion.

Intrigué peut-être par toutes ces contorsions, un colvert a la malencontreuse idée de venir cancaner un peu trop près. Mal lui en prend. Sifflements, coups de bec, battements d’ailes : le goujat est chassé illico et sans ménagement. Car on ne plaisante pas avec la dignité d’un cygne !

Jeune cygne / Un jardin dans le Marais poitevin.

 

La petite acrobate du jardin

Mésange nonnette / Un jardin dans le Marais poitevin.

La Mésange nonnette descend rarement au sol. Graines et insectes : elle trouve son ordinaire dans les arbres du jardin.

Mésange nonnette / Un jardin dans le Marais poitevin.Elle n’a pas le long bec de la Sittelle mais son comportement lui ressemble un peu. Comme elle, sans dédaigner les graines de la mangeoire en cette saison, la petite Mésange nonnette a un faible pour les insectes qu’elle déloge dans le lichen, la mousse et les replis d’écorce.

Agile acrobate, elle prend elle aussi un malin plaisir à cacher ici et là quelques réserves pour les temps de disette. Même si le marais ne manque pas de ressources en hiver, notamment avec les samares d’érable et surtout de frêne. La Mésange nonnette est d’ailleurs experte dans l’art de décortiquer les petits cônes de l’Aulne glutineux pour en extraire les graines.

Calotte et bavette noires, elle est assez peu farouche. Son territoire ne se limite pas au jardin mais elle sait bien qu’elle y est la bienvenue. Et que la mangeoire est toujours pleine.

 

La Sittelle fait le ménage

Sittelle / Un jardin dans le Marais poitevin.

A quoi bon gratter lichens et mousses sur les arbres fruitiers ?  Si l’écorce abrite des insectes ravageurs, la Sittelle se chargera de les en extirper !

Elle n’a apparemment pas son nid au jardin. Mais elle le visite volontiers. Discrètement. Jusqu’alors à l’abri du feuillage, la Sittelle apparait désormais à découvert dans son exercice favori : l’exploration des écorces. Elle bien équipée pour cela. D’abord de solides pattes griffues presque disproportionnées pour un passereau de taille moyenne. Elle peut ainsi s’accrocher aux troncs et aux branches dans toutes les positions ! Sans être embarrassée par sa très courte queue.

Son long bec effilé lui permet alors de fouiller mousses ou lichens à la recherche d’insectes. Et même de lever des lambeaux d’écorce s’il le faut pour y débusquer ses proies. Prévoyante, elle y cache aussi de la nourriture, coléoptères ou graines, pour la mauvaise saison.

Fauve-orangé, gris-bleu et gorge blanche : la Sittelle se distingue aussi par un long trait de liner noir dans le prolongement de son bec et de son petit oeil perçant. Voilà bien, ici sur une branche morte, un très utile compagnon du jardin. Et surtout du verger.