Moro-sphinx automnal

Moro-sphinx automnal

Le Moro-sphinx automnal  : la seconde génération du « papillon colibri » visite le jardin en septembre-octobre. Avec les astéracées en ligne de mire.

Moro-sphinx automnalAu printemps, ce spécialiste du ravitaillement en vol participe activement à la pollinisation des arbres fruitiers. On le voit notamment dès le mois de mars sur le mirabellier en fleurs. La très longue trompe du Moro-sphinx (Macroglossum stellatarum), alias le Papillon colibri, fait également merveille dans les haies, pour visiter le profond tube nectarifère du Chèvrefeuille.

Ce sont les chenilles de cette première génération qui ont enduré les interminables canicules de l’été. Elles viennent de passer le relais au Moro-sphinx automnal. Toujours aussi vif. Mais on est loin, hélas, de l’abondance printanière. Même si le jardin s’est un peu requinqué depuis quelques semaines. Qu’importe. Zinnias, cosmos et asters font très bien l’affaire.

Vivent donc les fleurs composées ! L’occasion d’admirer (rapidement) la spécialité du Moro-sphinx : le vol stationnaire. Comme suspendu au-dessus de chaque capitule. Pas un mouvement. Les ailes vibrent si vite qu’on ne les voit guère. Seule la trompe s’articule et passe d’un fleuron à l’autre. Quelques secondes et l’impatient part déjà siroter ailleurs !

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La Noctuelle de la tomate

Noctuelle de la tomate ((Helicoverpa armigera)

Une discrète et paisible butineuse. Mais gare aux chenilles de la Noctuelle de la tomate. Friandes des feuilles, elles minent aussi les légumes-fruits !

Noctuelle de la tomate ((Helicoverpa armigera)On a déjà rencontré ici une jolie noctuelle aux ailes mordorées –  la Plusie chalcite – dont les chenilles sont amatrices de légumes-fruits. En voici une autre, à la livrée moins clinquante mais dont la progéniture est tout aussi ravageuse. En témoigne son nom populaire sans équivoque : la Noctuelle de la tomate, alias l’Armigère (Helicoverpa armigera), butinant ici la menthe aquatique d’une prairie humide.

Trapue, la silhouette fuselée, elle présente une dominante fauve, avec des yeux globuleux verdâtres, de longues antennes et une trompe rouille. Sur un fond beige charbonneux, les ailes antérieures se distinguent par deux petites taches sombres et une large bande brune plus ou moins estompée. Les postérieures sont davantage contrastées, gris clair, avec une large marge noirâtre.

Les tomates donc au menu des chenilles. Mais pas que. La plupart des légumes du jardin leurs conviennent très bien. Aubergines, courges, concombres, poivrons et même artichauts. Croisons les doigts : le jardin n’a jamais vraiment connu de prolifération. Oiseaux et mouches tachinaires font leur office !

Noctuelle de la tomate ((Helicoverpa armigera)

Fin octobre 2022. En automne, surtout après les canicules de l’été, plus de légumes-fruits au potager, alors va pour les dalhias !

Plusie chalcite sur feuille de tomate.

Livrée mordorée et taches argentées : la Plusie chalcite, l’autre noctuelle dont les chenilles apprécient les tomates !

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Le Fadet commun

Fadet commun

Vous vous lasserez avant lui : le Fadet commun n’aime rien tant que de jouer à cache-cache avec les photographes !

Fadet commun.Tout aussi imprévisible qu’au jardin ! En cette fin d’été, le voilà sur les fleurs d’une prairie humide du marais. Le Fadet commun (Coenonympha pamphigus). On l’appelle aussi parfois le Procris en référence aux amants terribles de la mythologie grecque. Beauté, passion, jalousie, mort tragique… Finalement, quitte à évoquer une légende, celle des petits lutins malicieux lui ressemble davantage. Essayez de l’approcher, vous comprendrez pourquoi !

De petite taille (2 à 3 cm d’envergure), il folâtre discrètement dans la végétation basse. Avec sa dominante brun-gris, plutôt pâle, timidement rehaussée d’orangé sur les antérieures, on le remarque à peine. Et on a tôt fait de le perdre de vue lorsqu’il zigzague. Il se pose ici où là, démarre en trombe à vos pieds, semble prendre un malin plaisir à jouer à cache-cache avec vous.

À bien regarder, s’il vous en laisse le temps, le Fadet commun arbore un ocelle noir, pupillé de blanc, cerclé de fauve, à l’apex antérieur. Ça c’est facile. Moins évidente : une ligne d’ocelles blancs cerclés de brun, à peine perceptibles aux postérieures. Sinon, celles-ci évoquent la montée d’un orage avec un ciel et un soleil voilés sur lesquels avance une masse nuageuse que l’on imagine tourmentée.

Fadet commun.

La ligne d’ocelles blancs cerclés de brun est parfois, comme ici, très peu visible aux postérieures.

Pas de confusion possible avec le Myrtil qui est beaucoup plus grand (environ 4,5 cm d’envergure)…

… ni avec l’Amaryllis dont l’ocelle noir est doublement pupillé de blanc.

 

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