La pâquerette, baromètre du jardin.

Pâquerette / Un jardin dans le Marais poitevin.

Elle n’est pas très exigeante. Mais il lui faut du soleil. Et surtout pas de pluie. Sinon, boudeuse, la Pâquerette referme ses pétales…

Pâquerette / Un jardin dans le Marais poitevin.La Pâquerette appartient au club très sélect des « sauvageonnes » qui n’arrêtent jamais vraiment de fleurir. Revers de la médaille, elle est si familière, si fidèle, qu’on ne lui prête plus guère attention. Elle reprend vigueur actuellement après un demi-sommeil de quelques semaines.

Un peu partout dans les allées du jardin, ses souches s’élargissent et gonflent sous la poussée d’une multitude de petits boutons impatients. Les premières fleurs prennent un peu de hauteur. Coeur d’or, couronne d’étroits pétales blancs bordés de rose. 

Cette frange rosée se remarque davantage en fin d’après-midi lorsque la Pâquerette se referme lentement pour passer la nuit. La délicate se protège également ainsi le jour à l’approche d’un orage ou d’une averse. D’où sa réputation de baromètre du jardin.

A vrai dire, en ce milieu d’hiver aussi pluvieux que venteux, elle n’a guère l’occasion de s’épanouir longuement au soleil. Patience. Pâques, c’est dans un peu plus de deux mois !

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Pâquerette / Un jardin dans le Marais poitevin.

Les premiers butineurs peuvent toujours compter sur la pâquerette ! Butinée ici dès début mars par l’Halicte de la Scabieuse.

 

Cueillette à volonté

Mouron des oiseaux et Véronique à feuille de lierre / Un jardin dans le Marais poitevin.

Encore une plante sauvage qui fait coup double au jardin. Le Mouron des oiseaux participe à la couverture hivernale du sol. Et se laisse inviter en cuisine.

Mouron des oiseaux / Un jardin dans le Marais poitevin.Le Mouron des oiseaux fait ici bon ménage avec la petite Véronique à feuille de lierre. Lui aussi a provisoirement le champ libre. Et il ne se fait pas prier. Ses tiges rampantes avancent méthodiquement leurs pions. De proche en proche, l’émergence d’une petite fleur donne également naissance à deux nouveaux rameaux. Et ainsi de suite.

Charmantes corolles autant que minuscules ! On jugerait compter dix étroits pétales. La moitié en vérité, chacun étant très profondément échancré. La promesse de capsules qui, le moment venu, libéreront des milliers de fines graines pour le régal des pinsons.

En attendant de faire place nette, plantations du printemps obligent, il serait dommage de ne pas inviter le Mouron des oiseaux en cuisine ! D’un joli vert tendre, ses abondantes petites feuilles apportent fraicheur et léger goût de noisette aux salades, sauces et veloutés. Sans arracher les pieds. Pas encore ! Il suffit de cueillir les plus belles feuilles. A volonté.

Quelques recettes avec le site cuisinesauvage.org

Mouron des oiseaux / Un jardin dans le Marais poitevin.

La conquête de l’Orpin blanc

Orpin blanc / Un jardin dans le Marais poitevin.

Il court, il court, l’Orpin blanc. Encore quelques saisons et il aura envahi la toiture. D’autant que la dissémination des graines va bon train.

Orpin blanc / Un jardin dans le Marais poitevin.Le vent a dispersé les feuilles mortes sur la toiture du cabanon près de la maison. Reste la mousse. Et l’Orpin blanc. Le fouillis de ses longues ramifications est enraciné dans le terreau de feuilles accumulé dans le courant des tuiles. Il est si vigoureux qu’il déborde et pend au dehors, dans l’espoir de s’accrocher au moindre support.

Orpin blanc / Un jardin dans le Marais poitevin.Là-haut, il commence à régner en maître. Les tiges porteuses de ses feuilles charnues dressent la tête, conquérantes, presque jusqu’au faîte de la couverture.

En ce milieu d’hiver, les hampes florales et leurs ombelles desséchées rappellent rappellent la superbe floraison blanche de l’été. Les graines aussi participent à la conquête. En témoignent les petites pousses qui, de loin en loin au creux des tuiles, au coin d’un mur ou sur le rebord d’une fenêtre, amorcent de nouveaux bataillons. 

Jusqu’où laisser libre cours à une telle exubérance ? Pour l’heure, la toiture remplit bien son office. Sans gouttière. Même sous l’orage.

Orpin blanc / Un jardin dans le Marais poitevin.