La Charpentière et les acariens

La Charpentière et les acariens.

Comme une ceinture mortifère. La Charpentière et les acariens ne font pas bon ménage. Insidieusement, les parasites sont à l’oeuvre…

La Charpentière et les acariens.Tout juste émergée et déjà parasitée ! La Charpentière et les acariens : cruelle fable en vérité. Car le Xylocope violacé, alias l’Abeille charpentière (Xylocopa violacea), a beau prendre ici des forces sur le massif d’asters, il risque fort de ne jamais voir le printemps…

L’extrémité jaune-orangé des antennes trahit un mâle. Comme ses futures conquêtes, il est sorti du nid en août-septembre et s’apprête à hiverner. Il suffira alors d’un après-midi bien ensoleillé pour le faire sortir dès février-mars. Et les accouplements débuteront en mars-avril. Souvent dans les fruitiers en fleurs au jardin.

Hélas, à bien y regarder, ce scénario immuable semble compromis. Des dizaines de petits squatters se sont en effet agglutinés entre abdomen et thorax. Leur gangue brunâtre s’étend vers la naissance des ailes. Et ce n’est sans doute qu’un début. Les acariens vont ainsi se développer aux dépens de leur cible. Dans quelques semaines, à l’abri d’un terrier de rongeur abandonné où il comptera passer l’hiver, l’invasion des parasites lui sera sans doute fatale…

La Charpentière et les acariens.

En savoir plus : 

 

Le coucou du Bourdon des pierres

Psithyre des rochers

Coucou du Bourdon des pierres, le Psithyre des rochers arbore un costume contrasté ressemblant à sa cible. Ou presque.

Le cible du Psithyre des rochers : jeune reine Bourdon des pierres, avec sa livrée davantage  contrastée, à dominante noire et « cul roux ».

Ainsi va la vie des abeilles sauvages et des bourdons. À rude épreuve actuellement, avec cette interminable sécheresse qui tarit les sources de nectar, il leur faut aussi compter avec les parasites. À chaque espèce son « coucou » attitré ! Ainsi le Psithyre des rochers (Bombus rupestres), mauvais génie du Bourdon des pierres.

Ils se ressemblent un peu. Ce qui facilite les choses au premier pour aller pondre sans vergogne dans le nid du second. Cependant, à y regarder de près, la fourrure noire est beaucoup moins dense chez le Psithyre. Notamment sur le thorax. Et l’éclatant « cul rouge » qui caractérise le Bourdon des pierres cède la place à un orangé assez terne.

Grisonnant en outre à l’avant de l’abdomen, le coucou est donc moins franchement contrasté que sa cible. Ultime différence : pas de corbeille collectrice sur les pattes arrière des femelles. Inutile puisque ce sont les « hôtes » qui font le travail !

Même le mâle Bourdon des pierres est plus pétant avec son collier jaune d’or.

 

 

En savoir plus : 

 

Le Bourdon forestier

Bourdon forestier, alias le Bourdon grisé, sur Menthe aquatique.

Sur les prairies humides, le Bourdon forestier compte parmi les aficionados de la prolifique menthe aquatique.

Bourdon forestier, alias le Bourdon grisé, sur Menthe aquatique.Pas vraiment de forêt dans la vallée de la Sèvre niortaise. Même si le marais est par ici réputé boisé. Quoiqu’il en soit, le Bourdon forestier (Bombus sylvarum), alias le Bourdon grisé, en est familier. En ce début août, les ouvrières sont particulièrement actives auprès des fleurs sauvages des prairies humides.

La dominante hésite entre gris et jaunâtre, avec une large plage noire sur le dessus du thorax. La fourrure orangée des derniers segments de l’abdomen parachève le portrait, sans égaler toutefois l’éclatante rousseur du Bourdon des prés ou du Bourdon des pierres.

Un petit détail caractéristique enfin : une frange de poils clairs scande la partie postérieure de chaque segment abdominal. Ainsi affublé, plutôt de petite taille, environ 12-13 mm, le Bourdon forestier niche au raz du sol, parmi les herbes hautes des prairies.

Les corbeilles de collecte commencent ici à être bien chargées sur les pattes arrière.

Bourdon grisé sur épi de Brunelle commune.

Avec sa dominante grisâtre, jusque sur la face, ici fin juin 2020 sur un épi de Brunelle, dans les allées du jardin. Las, cette année, l’été caniculaire y a asséché toutes sources de nectar. Heureusement, il reste aux butineurs les prairies humides alentour.

En savoir plus :