La Guêpe commune

Guêpe commune récoltant de la fibre de bois.

Ses collègues chassent au jardin. Son boulot à elle, c’est de récolter de la fibre de bois. Ainsi va la vie des ouvrières de la Guêpe commune.

Guêpe commune récoltant de la fibre de bois.Elle est là tous les jours. Par tous les temps. Inlassablement, la petite ouvrière de la Guêpe commune récolte les fibres d’un… piquet de tomate ! Toujours le même. Elle change simplement de face selon l’orientation du soleil.

Le nid ne doit pas être loin. Impossible à trouver. A priori du côté de la peupleraie voisine. En ce début octobre, la colonie est-elle donc toujours en expansion ? Ou bien est-ce l’entretien du nid qui nécessite ainsi la fourniture régulière de « papier mâché » ?

L’ouvrière ne semble pas se poser de question. De ses fortes mandibules, elle tire, coupe et broie les fibres de bois. Rien ne peut la perturber. Elle passe là de longs moments, plaquée au piquet, consciencieusement. Et lorsqu’elle s’envole, c’est pour revenir, encore et encore.

Est-ce la même qui, délaissant la pulpe sucrée des pommes tombées au sol, vient de s’abonner au précieux nectar du lierre nouvellement en fleurs ? Elle ne l’aurait pas volé.

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Guêpe commune bitunant le nectar des fleurs de lierre.

En cette saison, la Guêpe commune apprécie la pulpe sucrée des fruits très mûrs tombés au sol comme le nectar du lierre.

Besoin de protéine oblige, les larves font une grosse consommation de petits insectes que les ouvrières chassent inlassablement. Ici une tipule que la guêpe commence par démembrer et désailer avant de la broyer pour l’amener au nid.

Grandes prédatrices, les guêpes sont par là très utiles au potager où elles participent à la régulation des insectes, notamment des mouches.

Début septembre 2022. Parmi les commensaux de la Lycope d’Europe.

 

Le Conocéphale bigarré

Il grignote quelques fleurs. Rien de bien méchant. Le Conocéphale bigarré participe surtout à la limitation des petits insectes ravageurs du jardin.

Voilà une sauterelle familière des zones humides. Madame Conocéphale bigarré (Conocephalus fuscus) pond d’ailleurs sur les carex des prairies et des rives. Elle est bien armée pour cela. De solides mandibules pour inciser la gaine foliaire. Et un long oviscapte roussâtre, en forme de poignard, pour injecter les oeufs. 

Elle présente bien sûr la tête conique caractéristique de la famille des conocéphales. Et se distingue par la bande brun foncé couvrant nuque et sommet plat du pronotum. Comme un prolongement, les ailes brun clair dépassent assez nettement la pointe de l’abdomen.

Le reste est vert clair assez vif. À l’exception roussâtre des yeux, de la pointe et des articulations des pattes. Ainsi que des antennes, très mobiles, trois fois plus longues que le corps !

Pas de laîches au jardin. Le Conocéphale bigarré lui rend néanmoins visite de temps à autre, en voisin. Omnivore, il grignote quelques fleurs, notamment les dahlias, sans rechigner sur les petits insectes de rencontre. Il apprécie ainsi tout particulièrement les pucerons.

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Conocéphale bigarré, mâle, sur feuille de frêne.

Un mâle ici sur une feuille de frêne. La petite sauterelle verte (un centimètre et demi environ hors antennes) est très présente dans le Marais poitevin où, sur les prairies humides comme au bord des fossés, elle voisine avec le Criquet ensanglanté.

 

La Mouche soldat noire

La Mouche soldat noire.

Un solide corps allongé. Pas d’inquiétude. Au contraire. Au jardin, on doit à la Mouche soldat noire la bonne « digestion » du compost.

Autre temps, autres moeurs. Quand la Mouche soldat noire (Hermetia illucens) a reçu son nom vernaculaire, la féminisation des métiers et des fonctions n’était pas à l’ordre du jour… On la qualifierait plutôt aujourd’hui de « soldate noire ». Nonobstant son caractère parfaitement inoffensif !

Ses longues antennes peuvent prêter à confusion. Pourtant, ni guêpe ni abeille, c’est bien une mouche. À dominante noire mais les tarses jaune pâle, avec une pilosité grise sur les flancs, le thorax et la face. Les yeux sont par ailleurs joliment marbrés de vert et de bleu. Et les ailes luisantes, rousses, laissent entrevoir la pointe rougeâtre du long abdomen.

Le nom lui vient peut-être de ses larves. Des bataillons d’asticots noirs qui prennent d’assaut les matières organiques en voie de décomposition. En cela, la Mouche soldat noire est la bienvenue au jardin où sa progéniture participe activement à la maturation des tas de compost. Encore qu’elles aient aussi la réputation d’acidifier le milieu. Personne n’est parfait.

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La Mouche soldat noire.

Près de deux centimètres : malgré sa taille et son nom, voilà une mouche en rien agressive. Elle ne pique pas et préfère s’éclipser lorsqu’elle est dérangée.