Le Populage des marais

Populage des Marais / Un jardin dans le Marais poitevin.

Et si vous profitiez de ce début mars pour visiter le Marais poitevin ? Le Populage des marais vous y donnent de spectaculaires rendez-vous !

Populage des Marais / Un jardin dans le Marais poitevin.Les fleurs rappellent le Bouton d’or. Et les feuilles en coeur, quoi que plus rondes et finement dentelées, évoquent la Ficaire. Le tout en taille XXL. Les trois sont il est vrai cousins. De la grande famille des renoncules. Mais le Populage des marais a un port robuste et majestueux qui n’appartient qu’à lui.

C’est actuellement sa pleine saison dans le Marais poitevin. Il illumine les bords de fossés, en touffes denses, et s’y aventure même lorsqu’ils sont envasés. Il y côtoie les jeunes pousses d’Iris faux acore qui commencent à dresser la pointe de leur glaive.

Quel contraste entre le vert sombre et profond du feuillage et le jaune d’or lumineux des sépales ! Petite curiosité : le Populage des marais n’a en effet pas de pétales. Du moins à proprement parler. Ce sont les prolongements du calice, d’ordinaire discrètement en retrait, qui montent là sur le devant de la scène en l’absence des vedettes. Attirer et réceptionner les butineurs. Protéger le bataillon d’étamines et de carpelles. Pour des suppléants, ils tiennent parfaitement leurs rôles ! 

Populage des Marais / Un jardin dans le Marais poitevin.

 

Intimité garantie !

Iris / Un jardin dans le Marais poitevin.

Il fallait bien que les iris suivent le mouvement. Les premières fleurs viennent d’éclore. Qu’on se le dise chez les butineurs.

Iris / Un jardin dans le Marais poitevin.Et voilà sans doute les fleurs les plus sensuelles de ce début mars. Comme brusquement et prématurément réveillés, les longs tépales bleu-violacé des iris ont encore un petit air chiffonné. 

Ils ne s’en préparent pas moins à accueillir abeilles et bourdons. Légèrement alangui sous le soleil, l’un d’entre eux semble fin prêt. Il expose déjà sans ambages le réseau de veines blanches qui pointe vers l’entrée du calice. L’invitation n’est pas assez claire ? Rehaussée de jaune, une fine ligne de barbe blanche balise donc le chemin.

Intimité garantie ! Un petit tépale sommital mettra ainsi la pollinisation à l’abri des regards sous son léger auvent…  Pourtant, dans les étages du dessous, les longs boutons hésitent. Est-ce vraiment l’heure ? L’hiver n’est peut-être pas terminé. Prudents, ils semblent temporiser, sagement enveloppés dans leur mousseline de soie mauve.

Iris / Un jardin dans le Marais poitevin.

 

Les trompettes festonnées

Jonquilles / Un jardin dans le Marais poitevin.

Trop tôt pour sonner le printemps ? Sans doute. Mais les premières jonquilles ont rendez-vous avec les premiers butineurs…

Jonquilles / Un jardin dans le Marais poitevin.Les jonquilles n’ont pas résisté. Du moins celles des plates-bandes les mieux exposées. Les après-midi y frisent les 20°. Depuis bientôt deux semaines. Et quel soleil ! Aussi lumineux que les éclatantes corolles dont les longues trompettes festonnées sonnent prématurément l’arrivée du printemps.

C’est à s’y méprendre en effet. D’ailleurs, butineurs et petits coléoptères ne sont-il pas également au rendez-vous ? 

Il s’agit là de jonquilles cultivées, récemment implantées au jardin. Leurs cousines, à demi ensauvagées depuis des lustres dans le sous-bois autour de la petite mare, forment autant de vieux couples avec les primevères. Elles ont l’habitude de fleurir ensemble en mars et avril. Souvent au-delà. Alors, plus à l’ombre, comme leurs compagnes printanières, elles ne se précipitent pas. Tant mieux. Le spectacle durera plus longtemps, en attendant les tulipes puis le réveil des vivaces.

Jonquilles / Un jardin dans le Marais poitevin.