La couronne d’or des zinnias

Zinnias en bordure d'un massif fleuri.Une fine couronne d’or délicatement posée sur un bouton grenat. Les petits fleurons des zinnias attirent irrésistiblement papillons, abeilles et bourdons. La précieuse parure est la même quelle que soit la couleur des pétales, blanche, crème, rose, rouge ou orangée…

En mélange ici notamment avec la Sauge farineuse, l’Oeillet d’inde et le Cléome, ils participent à l’animation de somptueux massifs. C’est souvent un crève-coeur mais il ne faut pas hésiter à couper les fleurs plus ou moins fanées. Voilà le meilleur moyen de stimuler la pousse de nouvelles tiges aux aisselles du feuillage. Et la promesse d’un été constamment renouvelé. Rigide les zinnias ? Allons-donc.

Conseils pour la culture bio des zinnias avec le site plandejardin-jardinbiologique.com

Zinnias en bordure d'un massif fleuri.

En arrière-plan ou comme ici en bordure, les zinnias participent tout l’été à l’animation du jardin. À condition de maintenir la fraicheur du massif, de pas mouiller le feuillage et de couper régulièrement les fleurs fanées.

Le Moro-Sphinx compte parmi les visiteurs les plus assidus des zinnias. Longue trompe et vol stationnaire y facilitent un butinage rapide et millimétrique des petits fleurons dorés.

Petite « pause zinnia » pour le Brun des pélargoniums

… et pour le petit Fadet commun.

Le long compagnonnage du zinnia et du Tircis, du début du printemps jusqu’au bout de l’automne…

Fin août 2021. La belle-dame aussi craque pour les petits fleurons jaune d’or des zinnias.

 

Cher purin d’ortie !

Purin d'ortie : tout commence par la cueillette.

Et dire qu’on le vend à prix d’or dans les jardineries ! Le purin d’ortie, c’est vraiment si simple à préparer. Et entièrement gratuit.

Une bonne occasion de prévoir une soupe d’ortie. Avec une cueillette spécifique plus délicate. Uniquement les quatre feuilles de la pointe terminale…

Il est temps de renouveler le stock de purin d’ortie. La récente fauche des bords du halage a provoqué une nouvelle pousse accélérée par les orages de ces derniers jours. Des gants et une cisaille : quelques minutes seulement pour une brouette de feuilles grossièrement hachées.

Deux semaines de macération dans un grand bac empli d’eau de pluie : il suffira alors de filtrer le purin avant de le diluer. Et de le conserver à l’abri de la lumière.

Macération du purin d'ortie dans une grande bassine.

Purin d’ortie : à conserver dans un grand jerrican protégé de la lumière par une bâche noire.

Coupées et hachées il y a une quinzaine de jours, les feuilles d’ortie ont macéré dans une grande bassine couverte, tapissée d’un vieux drap, à l’abri de l’appentis au fond du jardin. Mieux vaut couvrir la bassine : la macération risque d’attirer quelqu’Éristale, comme l’Hélophile suspendu par exemple, dont la spécialité est de pondre ses oeufs dans les eaux chargées en matières organiques.

Le drap ramassé en baluchon fait office de filtre. Un jeu d’enfant. Évidemment, ça ne sent pas vraiment la rose. Mais voilà 35 litres de purin frais. À conserver dans un grand jerrican, à l’abri de la lumière. Sous une bâche noire dans la fraicheur du cabanon sous les grands peupliers. Avec une dilution de 1 pour 10, le stimulant foliaire est prêt à être pulvérisé. 350 litres pour le prix d’un vieux drap !

Potiron et ortie : le savoureux duo d'halloween / un jardin dans le Marais poitevin.

En savoir plus sur l’utilisation (et les limites) du purin d’ortie avec le site plandejardin-jardinbiologique.com.

 

Le piège à taupin

Pas besoin de gratter bien loin pour trouver le responsable d’un plan de salade qui pique du nez ! D’autant que, jaune orangé, la larve de taupin se repère facilement.

Le cauchemar du potager ! Le ver « fil de fer », alias le Taupin, s’en prend notamment aux salades et aux tubercules. Voici comment le piéger.

Larves de taupin prises au piège avec une demi pomme de terre enterrée pour appât.Une nouvelle salade qui s’étiole. Cette fois, le vers n’est pas gris mais d’un jaune vif presqu’orangé. Plus filiforme, il est aussi plus vif et, débusqué, il cherche aussitôt à s’enfouir. C’est la larve d’un petit coléoptère, le Taupin, dont la prolifération n’est pas vraiment bienvenue au jardin. Pas d’insecticide pour autant ! Un piège plutôt. Aussi simple qu’efficace.

Une pomme de terre coupée en deux enterrée sur les lieux présumés de l’infestation. Les indésirables s’y donnent vite rendez-vous. Il suffit de relever le piège matin et soir pour les éliminer.

Cela dit, avant même de poser le piège, mieux vaut fouiller un peu la terre autour du pied de salade mal en point. On y trouvera obligatoirement un ou deux « fils de fer » parmi les racines, voire insinués dans le collet. Faute de les supprimer dès les premiers symptômes, ils passeront bientôt à la salade suivante.

Sources : 

Quand on pense au « fil de fer », la larve orangée du taupin, on pense plutôt aux pommes de terre et aux plans de salade. C’est oublier que ledit ver prend au collet bien d’autres légumes au jardin. Témoin ce pied de fève qui en est infesté. Ses voisins aussi d’ailleurs. Ils n’en sont pas morts mais c’est peu dire qu’ils ont été peu productifs !

Mi juillet 2020. Une des dernières apparitions estivales du Taupin adulte (Agriotes lineatus) : la femelle pond en effet jusqu’en juillet puis meurt. Ses larves – les trop fameux « fils de fer » – resteront et se nourriront sous terre, aux dépens des racines et des tubercules du jardin, pendant quatre ans !

Fin mai 2021. Un cousin entièrement noir, pourvu d’un fine pilosité grise, le Cidnope poilu (Cidnopus pilosus). Ici sur une inflorescence de Scabieuse. Ses larves ont également l’allure de « petits fils de fer jaune-orangé » et se développent sous terre au dépens des racines.

À ne pas confondre avec le Géophile ! Le « mille-pattes » est certes d’une couleur un peu comparable mais, loin d’être nuisible aux cultures, c’est un précieux auxiliaire. Carnivore souterrain, il traque notamment les larves radicicoles du potager. Celles du taupin celles des tipules notamment.

Carabe purpurin.

Un autre prédateur pour les larves du Taupin : le Carabe purpurin, un coléoptère très précieux au jardin.

Noir et brun, le Taupin est un petit coléoptère difficile à repérer au potager. Voilà un cousin beaucoup plus voyant. Même taille, même silhouette mais des élytres rouge-sang. Cela dit, la progéniture de l’Ampède sanglant n’apprécie guère les légumes. Elle se développe plutôt sur les bois morts.