
Voici venu le temps des amours pour le Colvert. Finies les couleurs délavées de l’été. Mais si Monsieur mise sur le clinquant, Madame préfère la sobriété d’un ton sur ton du plus bel effet.
C’est assurément le moins sauvage des oiseaux sauvages du Marais poitevin. Du moins aux abords des villages où il est devenu l’attraction des promenades dominicales. Opportuniste, le Colvert ne rechigne pas sur les quignons de pain lancés par les enfants.
Pas sûr que son équilibre alimentaire
y gagne vraiment ! Cela ne l’empêche d’ailleurs pas de barboter en bordure de la Sèvre et des fossés, parmi les nénuphars, à la recherche de vers, de mollusques et de graines.
Les amours n’en sont encore qu’à leurs prémices. Il y a tout l’hiver pour que chacun trouve sa chacune. Et réciproquement. A l’approche du printemps, il sera temps de redevenir un peu plus sauvage. Pour trouver un bord de fossé tranquille où aménager un nid. Et tant pis alors pour les quignons de pain.






Est-ce un des petits poussins qui s’étaient arrêtés près du jardin, cet été, avant d’être vertement ramenés dans le droit chemin par ses deux parents courroucés ? Le plumage encore cendré, il est aujourd’hui presqu’adulte, à tout le moins autonome. Désormais cygne solitaire. Et toujours aussi curieux. Libre de s’arrêter où bon lui semble.
