La Piéride du chou

Piéride du chou, femelle.

Le plus grand des papillons blancs du jardin. La Piéride du chou est de bonne compagnie. À condition de traquer ses oeufs au revers des feuilles de chou !

Curieusement, la Piéride du chou (Pieris brassicae) n’avait pas encore trouvé place dans cette chronique et sa galerie d’une cinquantaine de papillons ! C’est pourtant, et de très loin, l’espèce la plus nombreuse au jardin. Du début du printemps jusqu’au bout de l’automne. Parfois même au delà.

Piéride du chou, mâle.La confusion est possible avec sa cousine la Piéride du navet, notamment, avec laquelle elle partage livrée blanche, taches noires et revers jaune aux postérieures. Mais, de plus grande envergure, elle se distingue d’abord par une large marque noire, en forme de faucille, à la pointe des antérieures. Quel que soit le sexe.

Une histoire de points

La femelle est facilement repérable à sa ponctuation – deux points et une petite virgule noires – en face dorsale des antérieures. Le mâle en est dépourvu. Mais l’un et l’autre présentent deux points noirs au revers bordé de jaune des antérieures, et, en face dorsale, un « demi-point » noir en bordure avant des postérieures. Vous avez suivi ?

Omniprésente ou presque, elle est de bonne compagnie. Pour autant, elle ne se laisse pas approcher facilement. Même lorsqu’elle butine. Encore moins dans ses patrouilles au potager. Difficile dès lors de voir la femelle pondre. C’est toujours au revers d’une feuille de choux. Des petites plaques d’oeufs jaunes qu’il est aisé de collecter pour éviter l’invasion des chenilles. Une minutieuse inspection hebdomadaire suffit généralement. Mais gare au relâchement dans la vigilance !

En savoir plus sur la Piéride du chou avec le site insectes-net.fr

Des yeux verdâtres et des antennes pointées de blancs : les deux sexes présentent un revers jaune pâle légèrement poudré de noir aux postérieures. Blanches, les antérieures  sont rehaussées de deux points noirs (un seul visible ici) et d’une bordure avant jaune pâle.

Accouplement en opposition sur une feuille de Sauge toute-bonne.

Chenille de la Piéride.

L’an dernier ses redoutables chenilles sont passées à l’attaque entre Noël et le Jour de l’an… Car il ne faut jurer de rien avec la Piéride. S’il suffit en règle générale d’inspecter les planches de choux, régulièrement, pour éliminer les petites « plaques » d’oeufs jaunes, gare au moindre relâchement dans la vigilance !

Quelques cousines

Une taille en dessous : la Piéride de la rave, ici sur épi de salicaire.

Piéride du navet.

Avec la même taille que sa cousine de la rave, la Péride du navet se distingue notamment par les larges suffusions noires de ses nervures. Et par ses yeux bleus.

Piéride de la moutarde.

Yeux bleus également pour la Piéride de la moutarde, plus petite encore, ici sur fleurs de Grémil.

Aurore, mâle à gauche, femelle à droite.

Une petite cousine plus éloignée, l’Aurore dont le mâle présente une lumineuse tache orangée à la pointe des antérieures.