
Au-delà d’un usage culinaire réservé aux amateurs d’amertume, la Barbarée commune est une belle mellifère sauvage. Mais gare à sa montée en graines !
Encore une sauvageonne venue d’on ne sait où ! Cela dit, rien de vraiment étonnant à rencontrer la Barbarée commune (Barbarea vulgaris) au jardin. Elle apprécie en effet ordinairement les terres de marais. Celle-ci a trouvé sa place en bordure de la planche des fraisiers. D’un vert bien franc, sa large rosette automnale a échappé à la binette. Pour voir…
Tant mieux pour les amateurs de nectar et de pollen. Robuste, la touffe est actuellement en pleine floraison. Abeilles sauvages et domestiques s’y donnent rendez-vous : de belles grappes jaunes dont les petites fleurs crucifères sont également appréciées des syrphes.
Comestible, la Barbarée commune rejoint la table crue en salade et surtout cuite, à la manière des épinards. Voire même des brocolis s’agissant des jeunes pousses florales. Les optimistes diront qu’elle présente une vigoureuse saveur de cresson. Sa forte amertume tordra le nez des autres !

Les graines de la Barbarie commune pouvaient être récoltées comme succédané de la moutarde ou de poivre. Mais gare au semis naturel…

… Un seul plant peut produire des dizaines de milliers graines capables de rester en dormance dans le sol pendant des années.
En savoir plus
- La Barbarée commune avec le site flore-en-ligne.fr
- Usages culinaires de la Barbarée commune avec la site cuisinesauvage.org


Ornée ? Si, si ! Oh, rien de spectaculaire mais une allure tellement raffinée. Laissez-vous donc prendre au charme diaphane de la Phalène ornée (Scopula ornata). Une blancheur envoûtante, voilée de gris, délicatement mouchetée de noir et, surtout, bordée d’une bande ondoyante de dentelle comme on n’en fait plus !




Voilà une cousine des tenthrèdes, toute parée de jaune-orangé et de noir. La Pamphilie du bouleau (Pamphilius betulae) ne déroge pas à la règle de la grande famille des « mouches à scie ». Au printemps, les femelles incisent les jeunes pousses de leur plante-hôte pour y installer leur progéniture. Avec une allure de « fausse chenille », les larves s’y développeront au dépend du feuillage. Celui du bouleau en l’occurence. Sans oublier les peupliers ici dans le marais.
