Le Gélis à tête noire

Gélis à tête noire, femelle, sur nid d'araignée.

En flagrant délit. Madame Gélis à tête noire taraude la coque de boue d’un nid d’araignée pour y déposer sa progéniture !

Une petite guêpe sans aile, à peine plus grosse qu’une fourmi. 7 à 8 mm antennes comprises. Dans la famille des ichneumons, voici un petit hyménoptère du genre Gelis, lequel compte plus de 270 espèces en Europe. Souvent difficiles à distinguer les unes des autres.

Sauf peut-être celle-ci, au regard de sa tête noire, son corps orangé et – caractéristique des femelles – un abdomen barré d’une large bande noire, bien visible ici. Misons donc sur le Gélis à tête noire (Gelis melanocephalus).

L’angle de prise de vue donne l’impression d’un abdomen très court. En fait, il est replié à la verticale, pour permettre à cette femelle d’activer sa tarière. Elle perce ainsi la coque de boue d’un nid d’araignée accroché à une tige de Soleil vivace. Restera à pondre et reboucher l’orifice.

Les larves y croqueront tout ce qui peut l’être avant de se nymphoser et d’attendre le moment propice pour émerger, bien à l’abri dans leur cocon de soie et de boue.

Gelis à tête noire, femelle, sur nid d'araignée.

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La Chloromyie agréable

Chloromyie agréable, femelle.

Le soleil lui va si bien ! Toute rutilante, la petite Chloromyie agréable aime s’y prélasser. Entre deux dégustations de pollen.

Chloromyie agréable, mâle

Malgré sa petite taille, 7-9 mm, elle ne passe pas inaperçue. Surtout sous le soleil. La Chloromyie agréable (Chloromyia formosa) ne tient pas son nom de son comportement il est vrai tranquille. Elle est avant tout agréable à l’oeil. Pour peu qu’on s’y arrête un peu.

Au repos, les ailes brun clair sont le plus souvent repliées sur l’abdomen. Comme pour mieux attirer l’attention sur le thorax. Vert métallique. Deux petits pincements latéraux y donnent, avec la suture du scutellum, vert lui aussi, une allure de masque énigmatique.

Large et plat, l’abdomen diffère d’un sexe l’autre. Bleuté chez la femelle. Doré voire cuivré chez le mâle. Avec, pour l’une comme pour l’autre, un intense éclat métallique et des reflets à l’unisson sur le thorax selon l’orientation de la lumière.

Active butineuse, familière des milieux boisés, plutôt humides, cette petite mouche abandonne sa progéniture sur le bois mort et le couvert de feuilles mortes. Les larves participent ainsi à l’élaboration de l’humus du sol. Elles sont bienvenues au jardin où elles « travaillent » volontiers dans le tas de compost !

Un abdomen doré et des reflets cuivrés sur le thorax pour le mâle aux yeux velus et jointifs.

Des reflets bleutés jusque sur les yeux (velus et disjoints) pour la femelle.

La visite de ce mâle sur une ombelle de Cerfeuil des bois lui aura été fatale. À l’affut, l’araignée crabe l’a saisi et neutralisé en une fraction de seconde.

Un mâle au petit matin sur un bouton de marguerite.

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Le Syrphe porte-plume

Syrphe porte plume sur sauge des bois.

Les générations de Syrphe porte-plume se succèdent sans discontinuer depuis le mois de mars. Jusqu’à la fin de l’automne. Sus aux pucerons !

Syrphe porte-plume, mâle, au repos sur le pétiole d'une feuille morte de peuplier.C’est un des plus petits syrphes du jardin. Moins d’un centimètre. Un des plus assidus aussi. Le Syrphe porte-plume (Sphaerophoria scripta) tient son nom de la silhouette du mâle. Un long abdomen cylindrique et étroit. Avec les deux derniers segments dont le dessin évoque une « plume sergent-major » tachée de brun rougeâtre comme au sortir d’un encrier !

La femelle présente des bandes jaunes plus étroites sur un abdomen plus large et plus pointu.

Son décor présente par ailleurs diverses nuances de jaune. Pâle sur la face et les antennes. Citron sur la demi-lune du scutellum et les taches latérales du thorax. Plus orangé sur les larges bandes qui rythment l’abdomen. Du moins pour le mâle. Outre les yeux disjoints, la femelle se distingue en effet par des rayures plus étroites et plus claires sur un abdomen plus ample et pointu.

Comme la plupart des syrphes, des corolles ou ceinturé notamment, c’est un actif butineur au vol stationnaire à l’approche des fleurs. Et ses précieuses petites larves syphonneuses de pucerons sont d’autant plus omniprésentes au potager que le Syrphe porte-plume est très prolifique. Et se développe rapidement. Jusqu’à neuf générations annuelles !

Au fil des saisons :

Les adultes se nourrissent de nectar et de pollen. Un jardin fleuri, c’est une assurance anti pucerons !

Femelle parmi les commensaux du panicaut.

Comment résister à un nectar si facilement accessible, avec le cerfeuil des bois ?

Pour les butineurs aussi précoces (dès fin février, début mars) les pâquerettes sont une bénédiction !

Cette femelle ne pond pas ici au hasard. Elle a bien repéré la colonie de pucerons qui commence à s’installer tout à côté entre les « feuilles » de l’artichaut. Les futures larves auront de quoi manger !

En vol stationnaire à l’approche de la Vesce commune en fleurs.

Sur un capitule jaune de la Picride faute-vipérine.

Il va falloir attendre un peu : les fleurs jaune de la Lysimaque ne sont pas encore ouvertes…

Sur un capitule de Seneçon de Jacob.

Quand le Syrphe porte-plume fait la chandelle….

Femelle sur fleurs jaune vif de Ficaire fausse-renoncule.

Syrphe porte-plume, mâle.

Sur un capitule de cosmos.

Mâle en pause sur un bouton entrouvert d’Ophrys abeille.

Accouplement sur le fil d’une feuille d’artichaut.

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