Papillons de décembre

Papillons de décembre, le Vulcain.

Ils passeront l’hiver à l’état adulte : les (rares) papillons de décembre profitent encore des après-midi. Pourvu que le soleil ne soit pas trop frisquet !

Papillons de décembre, le Tircis.Les jours sont de plus en plus courts. Avec les premières gelées nocturnes en prime ! N’empêche, certains après-midi ensoleillés, le jardin reçoit encore la visite de quelques papillons téméraires. Du moins ceux qui s’apprêtent à hiverner à l’état adulte, calfeutrés dans les haies ou les taillis.

Lors de ces ultimes vadrouilles automnales, le Vulcain, le Tircis et Robert le diable notamment se partagent entre bains de soleil et gourmandise au pied des pommiers. Vive le jus sucré des dernières pommes blettes !  Rien de tel pour stocker de l’énergie avant la longue diapause hivernale.

Dans deux ou trois mois, courant février, plus sûrement en mars, ils s’éveilleront avec les pissenlits, les ficaires et les prunelliers en fleurs. Il sera alors temps de voleter la prétentaine pour passer le relai à une nouvelle génération. Ce que la plupart des papillons familiers du jardin ont déjà fait en fin d’été, laissant le soin à leur progéniture de passer l’hiver à l’état de chenilles ou de chrysalides.

Papillons de décembre, Robert le diable.

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Le hérisson et les feuilles mortes

Le hérisson et les feuilles mortes.

L’hiver arrive ! Avant de fournir une épaisse couverture isotherme au hérisson, le lit de feuilles mortes lui tient lieu de garde-manger… 

Le hérisson et les feuilles mortes.Entre le jardin et la peupleraie attenante, les petits mammifères se sont aménagés quelques passages, sous la vieille clôture grillagée. Les jeunes individus apprennent vite à repérer ces discrètes « coulées ». Ils évitent ainsi de se retrouver coincés dans les mailles du grillage.

Sans doute né en fin d’été, ce jeune hérisson n’a pas encore connu le froid. Ni la disette. Novembre est encore si doux et humide ! Certes, les insectes se raréfient mais il suffit de fouiller le lit de feuilles mortes ou le paillage du potager pour trouver chenilles, limaces, escargots et vers de terre. Sans compter les fruits au pied des pommiers. 

L’été de la saint Martin n’en touche pas moins à sa fin. Le vent du nord commence à piquer. Les premières gelées nocturnes sont annoncées pour cette fin de semaine. Il va falloir sérieusement rechercher un abri. Pas de problème ! Au creux des haies, à l’arrière de la cabane où s’accumule quantité de feuilles mortes chaque automne, à travers le tas de bois… Les cachettes ne manquent pas au jardin.

Le hérisson et les feuilles mortes.

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Mme Lasioglossum se prépare à hiverner

Mme Lasioglossum se prépare à hiverner.

Mi-novembre. Mme Lasioglossum se prépare à hiverner. D’ici là, rien de tel que le nectar de pissenlit : il faudra tenir jusqu’en février prochain !

Mme Lasioglossum se prépare à hiverner.Les après-midi sont encore si doux ! Alors, quand pluies battantes et violentes bourrasques font une pause, Madame Lasioglossum sp ne résiste pas à l’appel des derniers capitules de pissenlit. De quoi faire in extremis le plein d’énergie. Fécondée l’été dernier, il lui appartient en effet de passer l’hiver.

Mais il sera toujours temps de se calfeutrer. À l’approche des vrais froids. En attendant, elle peut compter sur son nectar préféré. Oh, mi-novembre, il est devenu parcimonieux. Juste assez pour accompagner les dernières petites (et discrètes) abeilles sauvages du jardin. 

Car les pissenlits aussi vont entrer en dormance. Ils se réveilleront en février-mars pour accueillir les butineurs les plus téméraires. Dont Madame Lasioglossum sp qui, dès les premiers beaux jours, mettra les bouchées doubles. Pour mieux accomplir sa mission printanière : creuser et aménager un nid, pondre et approvisionner le couvain. Mais ça, ce sera après l’hiver.

Mme Lasioglossum se prépare à hiverner.

Si Mme Lasioglossum se prépare à hiverner, quid de Monsieur ? Son existence aura été relativement brève. Nés en début d’été avec les jeunes femelles de la nouvelle génération, les mâles n’ont alors qu’une seule mission – l’accouplement – et n’y survivent guère. Comme chez les Halictes et les Bourdons, seules les jeunes femelles fécondées traversent ainsi les quatre saisons.

Les dernières seront les premières

Lasioglossum sp. sur pissenlit.

Au sortir de l’hiver dernier, début février, Mme Lasioglossum pallens avait été la plus précoce au jardin. Avec la complicité des premiers pissenlits bien entendu !

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