La Guêpe germanique

Guêpe germanique, ouvrière sur lierre en fleurs.Début novembre. Les futures reines de la Guêpe germanique vont bientôt se calfeutrer… En attendant elle se gavent de nectar !

Guêpe germanique, ouvrière sur lierre en fleurs.Dans la nature, il faut un oeil particulièrement aiguisé pour la différencier de sa cousine la Guêpe commune (Vespula vulgaris). Car si la Guêpe germanique (Vespula germanica) s’en distingue par une silhouette légèrement plus longue, la principale particularité est plus subtile. Trois petits points noirs disposés en triangle sur le clypeus jaune !

Autre spécificité de la Germanique : les petites bandes jaune vif qui bordent les cotés du thorax sont discrètement renflées en leur centre. Le distinguo est décidément très ténu… Pour le reste, l’une et l’autre ont un mode de vie très semblable. 

Prédatrices, elles capturent les mouches et autres petits insectes du jardin, tant pour elles-mêmes que, surtout, pour nourrir les larves de leur colonie. Elles raffolent également du jus sucré des fruits mais aussi du nectar des fleurs.

En cette saison, celui du lierre est incontournable. Les jeunes femelles récemment fécondées – autrement dit les futures reines du printemps prochain – y puisent un maximum d’énergie avant d’hiverner. Elles émergeront en février-mars pour fonder chacune sa propre colonie.

Sources : 

Guêpe germanique, ouvrière sur lierre en fleurs.

Guêpe commune bitunant le nectar des fleurs de lierre.

À ne pas confondre avec la Guêpe commune…

… ni le Poliste gaulois.

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L’Éristale horticole

L'Éristale horticole.

Comme le nom de cette jolie butineuse le suggère, l’Éristale horticole visite ordinairement les fleurs des jardins…

À vrai dire, même si le jardin se requinque un peu avec l’humidité de l’automne, l’Éristale horticole (Eristalis horticola) ne s’y aventure guère en ce début novembre. Les sources de nectar y sont rares en effet après quatre mois de canicules et de sécheresse. Alors vivent les prairies humides et leurs généreuses stations de menthe aquatique !

Avec son allure de petite abeille, ce syrphe se distingue par des couleurs abdominales bien tranchées sur fond noir brillant. Un filet jaune cercle ainsi chaque segment alors que deux taches triangulaires orangées dessinent un sablier noir sur le second. Enfin, les ailes hyalines présentent un zigzag transversal sombre plus ou moins diffus.

Comme la plupart des syrphes, voilà un virtuose du vol stationaire. Notamment les mâles qui espèrent ainsi intimider leurs concurrents. Sinon, sauf à avoir des mouvements brusques, il se laisse volontiers approcher. Surtout lorsqu’il butine une inflorescence, en prenant son temps, fleuron après fleuron. Un pollinisateur consciencieux que l’on espère retrouver la saison prochaine au jardin.

L'Éristale horticole.

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La Guêpe potière méditerranéenne

Guêpe potière méditerranéenne (Eumenes mediterraneus)

Quand elle ne chasse pas les chenilles, pour nourrir ses larves, l’élégante Guêpe potière méditerranéenne est une butineuse assidue.

Guêpe potière méditerranéenne (Eumenes mediterraneus)On a déjà rencontré ici plusieurs de ses cousins familiers du jardin. Du petit Eumène pomiformis à l’impressionnant Eumène unguiculé. Dans une taille intermédiaire, actuellement sur le massif d’asters, la Guêpe potière méditerranéenne (Eumenes mediterraneus) adopte bien-sûr l’élégante silhouette jaune et noire caractéristique du genre.

Petite tête triangulaire sommée de solides antennes ; thorax quasi sphérique ; long pétiole renflé puis étranglé ; suite de l’abdomen en forme de poire harmonieusement pansue. Quant aux dessins jaunes, subtilement différents d’une espèce d’Eumène à l’autre, on s’attardera surtout sur… les pattes ! Le détail est en effet assez facile à observer : des fémurs presqu’entièrement jaunes à l’avant, entièrement noirs à l’arrière et moitié-moitié aux pattes médianes.

Comme son nom l’indique, l’espèce est réputée méditerranéenne. En fait, la plupart des Eumènes, originaires du sud, apprécient la chaleur. Réchauffement climatique aidant, leur répartition s’est considérablement élargie. En l’occurence jusqu’en Poitou. Et même en automne !

Guêpe potière méditerranéenne (Eumenes mediterraneus)

Les Eumènes se nourrissent de nectar et de pollen. Mais les femelles sont aussi de redoutables chasseuses de chenilles : leurs larves ont besoin de protéine.

Nid en forme de petit « pot », maçonné avec de la boue par une guêpe maçonne, au revers d’un… parasol du jardin ! À raison d’une chenille anesthésiée et d’un oeuf par pot, les femelles ont fort à faire pour façonner les loges individuelles de leur progéniture et en garnir le garde-manger.

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