Le Syrphe pyrastre

Le Syrphe pyrastre alias le Syrphe du poirier.

Voilà du renfort pour les chasseurs de pucerons au jardin : le solide Syrphe pyrastre, moins précoce mais des larves tout aussi voraces !

Le Syrphe pyrastre alias le Syrphe du poirier.Cela fait déjà des semaines, sinon des mois, depuis la fin de l’hiver, que les syrphes et leurs larves font la chasse aux pucerons. Il en manquait un. Et non des moindres. Le Syrphe pyrastre (Scaeva pyrastri), alias le Syrphe du poirier, est un des plus costauds. Jusqu’à 15 mm. Plutôt du genre estival, il émerge généralement en juin avec les premières chaleurs. Il est servi cette année !

On l’appelle parfois Syrphe à croissants. Allusion aux lunules blanches qui scandent son abdomen noir brillant. Les deuxièmes et troisièmes paires sont obliques et ne touchent pas le bord des tergites. Le thorax sombre s’anime d’une pilosité roussâtre sur les côtés. Et, finement velus, les yeux bordeaux tranchent sur une face blanche.

Plusieurs générations se succèderont d’ici l’automne. Avec, à chaque fois, de nouveaux bataillons de chasseresses de pucerons. Puis, dès les premiers frimas, les dernières larves chercheront un abri. Au creux d’une écorce ou sous la litière de feuilles mortes. Là, elles deviendront pupes et attendront la fin du prochain printemps pour émerger. 

Le Syrphe pyrastre alias le Syrphe du poirier.

Les yeux disjoints : voilà une femelle à l’approche de la Sauge argentée.

Syrphe du poirier sur Cirse des champs.

À ne pas confondre avec le Syrphe des corolles (Eupeodes corollae), plus petit, dont les lunules sont plutôt jaunes et le thorax bronze.

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La Malachie à deux taches

Malachie à deux taches.

Parmi les insectes auxiliaires du jardin, la Malachie à deux taches est amatrice de pucerons en tous genres autant que de pollen.

Voilà un charmant petit coléoptère qui passerait inaperçu sans le signal qui lui vaut son nom. Deux taches rouges à l’apex des élytres verts métalliques. D’un vert aussi profond que la pierre malachite bien connue des joaillers. 

Petite la Malachie à deux taches (Malachius bipustulatus) ? Pas plus de 6-7 millimètres en effet. Elle n’en donne pas moins l’impression d’être légèrement replète. Surtout la femelle. Avec un abdomen débordant des élytres, laissant apparaître un fuseau pointu, noir rayé de blanc, les flancs envahis de rouge orangé.

Sa progéniture se développe dans le bois mort où elle traque les larves d’insectes xylophages. Son régime à elle est plus éclectique. Du pollen le plus souvent. Sans rechigner sur les petits insectes de rencontre. Particulièrement les pucerons. Bienvenue au jardin donc !

Malachie à deux taches.

D’autres amateurs de pucerons au jardin

Téléphore fauve sur feuille de marguerite / Un jardin dans le Marais poitevin.

Le Téléphore fauve est parfois envahissant au jardin. Tant mieux. Comme ses larves, il est friand de pucerons.

Larve de coccinelle asiatique et pucerons / Un jardin dans le Marais poitevin.

Sa réputation n’est plus à faire : la larve de coccinelle a bel appétit !

Chrysope commune (Chrysopa perla).

La Chrysope commune n’a pas usurpé son surnom : le Lion des pucerons !

L'artichaut et le syrphe : ponte.

Syrphe ceinturé en ponte sur une tête d’artichaut. Ses larves sont grandes consommatrices de pucerons.

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Le Syrphe des pucerons racinaires

Le Syrphe des pucerons racinaires : le Chrysotoxe prudent.

Mine de rien, les larves du Chrysotoxe prudent, alias le Syrphe des pucerons racinaires, protègent les légumes du potager.

Le Syrphe des pucerons racinaires : le Chrysotoxe prudent.À première vue, on jugerait une guêpe un peu replète ! Mais le Chrysotoxe prudent (Chrysotoxum cautum) est bien une mouche. Aussi robuste que parfaitement inoffensive. Membre de la grande famille des syrphes, il se laisse facilement approcher, notamment à l’occasion de ses longs bains de soleil.

Comme la guêpe commune, il arbore un costume noir rayé et taché de jaune, des ailes ambrées aux bordures orangées, des pattes jaunes aux fémurs noircis à la base… Il pousse en outre le mimétisme jusqu’à étirer ses solides antennes, très longues pour une mouche, dressées à l’avant d’une face triangulaire jaune… Mais, en bon syrphe, il arbore d’énormes yeux réniformes, un thorax barré de gris et un scutellum en demi-lune, bien contrasté, en l’occurrence jaune taché de brun roussâtre.

Voilà un auxiliaire bien utile du jardin ! Ses larves se développent en effet dans le sol où elles traquent les pucerons des racines. Notamment ceux des laitues et des carottes !

Le Syrphe des pucerons racinaires : le Chrysotoxe prudent.

Parmi les pucerons racinaires ravageurs du potager, le genre Pemphigus a un cycle de vie complexe. Au printemps, les femelles qui ont passé l’hiver dans les anfractuosités de l’écorce des peupliers, piquent le pétiole des jeunes feuilles. Il en résulte d’étonnantes galles tire-bouchonnées où se développe une génération printanière qui, sitôt émergée, migre vers les jardins pour pondre à son tour sans retard. Par centaines d’individus, sa progéniture colonise alors tout l’été les racines des salades mais aussi des artichauts. À l’automne, nouvelle migration vers l’écorce des peupliers alentour pour une ponte avant les gelées. Et la boucle est bouclée !

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