La Cétoine grise juvénile

Cétoine grise juvénile sur bourrache.

Une jeune Cétoine grise juvénile encore toute ébouriffée. Un taquin hasard l’a portée vers la bourrache. La ramure la plus poilue du jardin.

Cétoine grise juvénile sur bourrache.

Étrange créature ! À l’unisson des tiges et des boutons floraux hirsutes de la Bourrache qu’elle explore ici consciencieusement… À bien y regarder, la petite tête, les antennes et les pattes (c’est à peine si on les distingue perdues dans une toison fauve délavée) sont assez caractéristiques pour qu’on identifie une cétoine. Oui mais laquelle ?

Il suffit de se décaler un peu pour considérer la « bête » non plus de profil mais de dos. Apparaissent alors les élytres noirs tachés de blanc. Une cétoine grise donc. Oxythyrea funesta, alias le Drap mortuaire. 

Tout juste émergée, elle n’a pas encore perdu sa dense pilosité adolescente et présente une étrange « croûte »  à l’arrière des élytres. Un souvenir de sa vie d’avant. Lorsqu’elle était larve. Bref, un reliquat du cocon de boue dont elle s’était dotée pour abriter sa métamorphose. 

Amatrice de nectar et de pollen, elle broutera aussi étamines, pistils et même coroles. Cela lui vaut une réputation de ravageuse. Mais n’exagérons rien. Tant qu’elle n’est pas en surnombre, le jardin en a vu d’autres !

Cétoine grise juvénile sur bourrache.

Un reliquat de son ancien cocon de boue adhère encore ici à l’élytre de la Cétoine grise juvénile.

La Cétoine grise adulte

Des marques blanches sur fond noir : la Cétoine grise doit son sobriquet de Drap mortuaire au souvenir des tentures qui théâtralisaient jadis les obsèques.

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La Vanesse des chardons

Vanesse des chardons sur Scabieuse colombaire.

Enfin un peu de soleil ! La Vanesse des chardons, alias la Belle dame, ouvre le bal des papillons au jardin…

Après des semaines et des semaines de pluies, de ciel gris et frisquet, revoici revenu le temps des papillons ! Certes, le printemps est encore timide mais la Vanesse des chardons (Vanessa cardui), alias la Belle-dame, semble jouer les éclaireuses au jardin. Avec la complicité d’une des fleurs les plus séduisantes qui soit. La Scabieuse colombaire.

Dans une dominante orangée, fauve, voire saumon, tachée de noir, avec la pointe des antérieures noire marquée de blanc, la Belle-dame se reconnaît au premier coup d’oeil, sans risque de confusion. Notamment grâce à un plaisant détail : deux demi-lunes noires et bleues à la base des ailes postérieures. Comme deux yeux pensifs mi-clos.

D’ordinaire, à pareille époque, le jardin n’est que bruissements d’ailes… Il se languit aujourd’hui du Flambé et du Machaon, du petit Fadet et de l’Azuré commun. Ah que reviennent vite les grands voiliers et les petits bleus !

Vanesse des chardons sur Scabieuse colombaire.

Avec Madame Oedémère noble pour très discrète commensale !

Et aussi…

Non loin de là, le petit Azuré des anthyllides fait également son apparition au jardin, ici sur un capitule de Centaurée de Perse.

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Le Réduve pirate

Réduve pirate sur feuille d'hémérocalle.

Chasseur au sol, toujours en mouvement, le Réduve pirate participe à la régulation des populations d’insectes ravageurs.

Réduve pirate sur feuille d'hémérocalle.

Les punaises ont mauvaise réputation au jardin où, piqueuses-suceuses, elles peuvent endommager légumes ou fruits. Du moins si elles interviennent en grand nombre. Mais en voilà une que l’on aurait tort de redouter. Le Réduve pirate (Peirates stridulus) se tient généralement au sol où il se déplace avec vivacité : il chasse !

Piqueur-suceur comme toutes les punaises, il n’a pour sa part que faire de la sève des végétaux. Son rostre court et épais est plutôt destiné à perforer la cuticule de ses proies, petits insectes ou araignées, qu’il siphonne après injection d’une substance liquéfiante.

Avec une silhouette étroite, allongée, le Réduve pirate présente une dominante noire rehaussée de rouge sur les marges abdominales et en bordure des élytres. À noter cinq taches noires en vue dorsale qui vont s’amenuisant vers l’avant. 

Attention : si cette punaise est plutôt utile au jardin, si elle plus fuyante qu’agressive, mieux vaut ne pas la manipuler : sans conséquence pour l’homme, sa morsure défensive n’en est pas moins très douloureuse.

Réduve pirate sur feuille d'hémérocalle.

Le rostre court et épais est bien visible dans cette vue de profil.

Une cousine

Miride rouge, sur jeune pousse de rudbeckia.

Carnassière, la Miride rouge chasse petites mouches, pucerons, larves et acariens.

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