Le Pentatome à pattes rouges

Pentatome à pattes rouges sur soleil vivace.

Pas si facile de déterminer le Pentatome à pattes rouges. Une punaise presque comme les autres au jardin. Ouvrez l’oeil !

Pentatome à pattes rouges sur soleil vivace.

Toutes les punaises se ressemblent ? En tous cas, ne comptez pas sur le Pentatome à pattes rouges (Carpocoris purpueipennis) pour un distingo bien tranché. Il se plait à brouiller les pistes. À commencer par lesdites « pattes rouges » ! Plutôt orangées ici, elles peuvent même virer au jaune chez certains spécimens. 

Sinon, l’allure générale répond aux standards du genre. Avec un thorax anguleux aux « épaulettes » pointées de noir. Un scutellum en forme de bouclier triangulaire. Des marges abdominales en damier débordant largement des élytres, lesquels laissent paraître l’extrémité des ailes membraneuses.

Et les couleurs alors ? Une dominante tantôt brun rouille assez foncée, tantôt jaunâtre beaucoup plus pâle. En passant par tous les intermédiaires bien sûr…

Bref, coton la détermination ! Hormis deux petits détails. Ainsi, bien moins saillantes et pointues que chez le Pentatome méridional par exemple, les « épaulettes » thoraciques paraissent émoussées. Et les bordures du bouclier, abstraction faite du décor coloré, ne présentent qu’une très faible échancrure.

Ah çà, le Pentatome à pattes rouges ne livre pas sa différence au premier coup d’oeil. Heureusement, à défaut d’être fortement caractérisé, il se laisse facilement approcher.

Pentatome à pattes rouges sur soleil vivace.

Piqueur-suceur, le Pentatome à pattes rouges se nourrit de sève. Il apprécie tout particulièrement les graines encore fraîches et juteuses.

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La Lysimaque col de cygne

Lysimaque col de cygne et Myrtil femelle.

Appréciée des butineurs, la Lysimaque col de cygne se distingue au jardin par l’originalité et l’élégance de ses épis floraux.

Lysimaque col de cygne et Xylocope.

Dans le Marais poitevin, on a davantage l’habitude de la Lysimaque commune, cette vigoureuse vivace à fleurs jaune vif qui colonise prairies humides et bords de conches. Une petite mélitte lui est inféodée : faute de nectar, l’abeille sauvage y récolte une huile à nulle autre pareille, tant pour nourrir sa progéniture, en mélange avec du pollen, que pour hydrofuger son nid.

Originaire d’extrême orient, sa cousine, la Lysimaque col de cygne (Lysimachia clethroides) s’adapte très bien au marais. Tant que ses racines traçantes y trouvent une terre souple et humide ! Gare donc à l’’envahissement.

Contrairement à l’autochtone, ses petites fleurs étoilées, blanches, produisent un nectar très apprécié des butineurs. Le Myrtil y côtoie ainsi le Xylocope, l’Isodonte mexicaine et l’Eumène unguiculé… Des fleurs regroupées en élégants épis horizontaux. Renflés à la base, ils vont s’amenuisant et relèvent la pointe dans un délicat mouvement qui vaut son nom à l’espèce.

Lysimaque col de cygne et Isodonte mexicaine.

Col de cygne et Myrtil.

Au fur et à mesure de leur pollinisation, les fleurs fécondées perdent leur corolle. D’un côté commence ainsi la maturation des graines, de l’autre l’épi poursuit son éclosion par couronnes successives.

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Le Chardon bleu et les guêpes

Chardon bleu et Eumène unguiculé.

Dans ce drôle d’été, si peu favorable aux butineurs, le Panicaut, alias le Chardon bleu, tire bien son épingle du jeu. Notamment auprès des guêpes.

Chardon bleu et Scolie hirsute.Oh bien sûr, abeilles sauvages, bourdons et papillons ne se privent pas d’une aussi généreuse source de nectar et pollen. Le Panicaut, alias le Chardon bleu (Eryngium planum), accueille aussi actuellement nombre de coléoptères, dont le Lepture fauve, et de punaises, surtout le Graphosome italien.

Mais ce sont les guêpes qui, et de loin, dominent ce cortège si diversifié. À commencer par la plus imposante qui soit. L’élégant Eumène unguiculé y côtoie ainsi la noire Isodonte mexicaine, du Poliste gaulois et de la Scolie hirsute, facilement reconnaissable à ses deux larges bandes jaunes.

En cette saison, on a l’habitude de les voir fureter ici et là au jardin. En quête de chenilles, de sauterelles et autres insectes destinés au garde-manger protéiné de leurs couvains. Volontiers carnivores pour elles-mêmes, elles n’en apprécient pas moins le nectar. Et celui du Panicaut semble particulièrement revigorant. Pour mieux repartir en chasse.

Chardon bleu et Isodonte mexicaine.

Chardon bleu et Poliste gaulois.

Étrange été ! Est-ce le contrecoup du printemps pourri ? À la mi juillet, malgré la profusion de fleurs et leur diversité, les butineurs ne sont guère légion au jardin. Sauf autour du Chardon bleu dont nectar et pollen font l’unanimité.

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