Le Syrphe du groseillier

Syrphe du groseillier sur prunellier en fleurs.

Le Syrphe du groseillier apprécie les fruitiers. Actuellement pour le pollen. Et bientôt pour pondre. Ses larves y traqueront les pucerons au revers des feuilles.

Syrphe du groseillier sur prunellier en fleurs.Fin mars. Le soleil aidant, les petits syrphes familiers du jardin sont pour la plupart de retour. À commencer par l’un des plus tranquilles et des plus resplendissants d’entre eux. Le Syrphe du groseillier. Il n’a que l’embarras du choix. Entre poiriers, pommiers et mirabellier en fleurs !

De corolle en corolle, comment résister à la tentation des bouquets d’étamines ? Du pollen à foison. Il prend alors tout son temps et se laisse volontiers approcher.

De gros yeux rouge bordeaux, un thorax bronze à la patine dorée, un abdomen plat jaune dessous, noir dessus, scandé de lunules jaunes disposées par paires. Les deux premières disjointes, les suivantes accolées avec un trait orangé pour en marquer la soudure.

Comme son nom le suggère, ses larves friandes de pucerons se développent sur les groseilliers. Mais pas que. Pommiers, pruniers, cerisiers, pêchers… Inutile de lui monter le chemin !  Chaque femelle déniche elle-même, pour y pondre, les colonies naissantes de pucerons sur les fruitiers. Sa progéniture n’aura qu’à se servir !

Au rendez-vous de l’incontournable scabieuse.

Colonie de pucerons au revers d’une feuille de pommier.

Larve de syrphe attablée : tous les pucerons seront consciencieusement siphonnés.

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La Mallota fuciformis

Mallota fusiformis sur mirabellier en fleurs.

Trapue et colorée comme un petit bourdon. La Mallota fuciformis parmi les premiers butineurs au rendez-vous du mirabellier en fleurs.

Mallota fusiformis sur mirabellier en fleurs.

Voilà une jolie mouche familière du jardin au printemps. Si familière qu’on s’étonne de ne pas lui trouver de nom populaire. Va alors pour son appellation scientifique, Mallota fuciformis ! En forme de fuseau donc. Mais un fuseau quelque peu hirsute dont les éclats colorés retiennent l’attention sous le soleil de cette fin-mars.

Ceinture jaune et « cul roux » : on songe bien-sûr au petit Bourdon des prés dont les jeunes reines sont déjà sur le pont depuis quelques semaines. Mais c’est bien une mouche. Avec de gros yeux sombres et velus. Disjoints ici puisqu’il s’agit d’une femelle qui arbore en outre un toupet touffu fauve sur le dessus de la tête.

Les larves de la Mallota fuciformis se développent dans les cavités des vieux arbres et participent ainsi à la décomposition des bois morts. Jolie et utile !

Mallota fusiformis sur mirabellier en fleurs.

Des ailes caractéristiques. Repliées à 45° lorsqu’elle butine, elles sont barrées d’une tache sombres et présentent une nervure médiane échancrée en V : la marque de fabrique de la famille des éristales.

Des pattes sombres animées de longues soies noires sur les tibias.

Mouche bourdon, mâle, forme 'Bourdon des pierres" / Un jardin dans le Marais poitevin.

Tout aussi inoffensives, d’autres mouches se donnent des allures de bourdon. Ici la Volucelle bourdon arbore le « cul roux » emblématique du Bourdon des pierres.

Mouche des narcisses, forme claire.

Un autre exemple avec le Syrphe des narcisses qui adopte là la livrée fauve et rousse du Bourdon des champs.

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Paisible Éristale

Paisible Éristale sur moutarde blanche.

Le jardin est dans les starting-blocks. Les butineurs ne sauraient tarder. Et voilà déjà le premier d’entre eux. Le paisible Éristale tenace.

Paisible Éristale sur moutarde blanche.Pas encore de syrphes à l’horizon. Sinon un de leurs cousins, le solide Éristale tenace (Eristalis tenax), un des bunineurs les plus précoces. Alors que bourdons et abeilles sauvages se font attendre, il est arrivé au jardin avant même les abeilles domestiques auxquelles il ressemble un peu.

Il est toutefois plus massif. Et parfaitement inoffensif !  Il s’en distingue notamment par un épais abdomen noir, deux taches orangées en sablier sur le deuxième segment, de gros yeux sombres et de courtes antennes sur une face triangulaire blanchâtre barrée de noir.

Peu flatteurs, ses noms populaires – Éristale gluant ou Mouche pourceau – ne le concernent pas directement. Lui est plutôt fin gourmet. De fleur en fleur. Avec nectar et pollen au menu. Quand ses larves ont il est vrai un régime moins délicat : trous d’eau fangeux et fossés envasés dont elles favorisent l’épuration en absorbant leurs matières organiques. À chacun et chacune sa gourmandise !

Paisible Éristale sur moutarde blanche.

Une face triangulaire blanchâtre, barrée de noir, et des tarses avant sombres : deux détails pour le distinguer de son quasi jumeau, l’Éristale opiniâtre.

Paisible Éristale sur moutarde blanche.

Les marques orangées sur l’abdomen noir sont parfois très estompées.

En savoir plus :

  • À propos des larves de l’Éristale tenace, les fameux « vers à queue de rat », lire la page que leur consacre le site insectes-net.fr