L’Épistrophe eligans

Épistrophe élégant sur feuille de cassis-fleur.

Une très jolie petite mouche. Cousin des syrphes, l’Épistrophe eligans scintille sous les premiers rayons de soleil du printemps.

Épistrophe élégant sur fleur de mirabellier.On pourrait croire à une Éristale miniature. En raison notamment d’un abdomen noir marqué, sur le deuxième segment, de larges taches jaune orangé plus ou moins triangulaires. La comparaison s’arrête là. De moindre envergure (1 cm tout au plus), l’Épistrophe eligans (évoque plutôt l’allure précieuse et brillante d’un petit bijou.  

La demi-lune dorée du stecullum donne le ton, rehaussant le bronze joliment patiné du thorax. Ailes et pattes sont à l’unisson alors qu’un anneau d’or cercle le troisième segment de l’abdomen.

Membre de la grande famille des syrphes, l’Épistrophe eligans en a hérité une belle aisance dans la pratique du vol stationnaire. Et ses larves sont les très bienvenues au jardin. Loin de se complaire dans les eaux fangeuses comme celles des Éristales, elles font une grande consommation de pucerons !

Sources : 

À ne pas confondre avec l’Éristale des fleurs, plus grande (1,5 cm) et dont le thorax noir a des allures de « tête de mort ». À noter également, sur les ailes, la fameuse nervure en « V » caractéristique des éristales là où l’Épistrophe élégant présente une ligne droite.

Le Carabe purpurin

Carabe purpurin.

Noir, marginé de violet et de bleu, le Carabe purpurin compte parmi les auxiliaires les plus précieux du jardin. Ses larves également.

Carabe purpurin.

Coléoptère de belle taille, le Carabe purpurin (Carabus purpurascens) frise les trois centimètres et demi ! Entièrement noir, les élytres finement striés, on le distingue surtout à ses marges violacées et aux reflets bleutés de son pronotum. S’il ne vole pas, il est particulièrement vif lorsqu’il se faufile parmi les herbes et les légumes du jardin.

Comme tous les carabes, il est plutôt discret et passe ses journées d’été à l’abri, dans la fraicheur des haies. Voire sous une pierre. Il part en chasse à la nuit tombée. Quand sortent également ses proies favorites : limaces et escargots.

Ses larves sont tout aussi voraces et traquent pucerons, acariens, petites chenilles… Et même le fameux ver « fil de fer » du Taupin ! Essentiellement carnivore, le Carabe purpurin varie ses menus en dévorant les graines d’adventices trouvées au sol. Il n’en est que plus précieux au potager.

Sources : 

Un autre précieux coléoptère jardin. Le Staphylin noir est également de moeurs plutôt nocturnes. Mais, comme le Carabe purpurin, il n’hésite pas à sortir le jour, surtout en été, lorsqu’une averse fait sortir limaces et escargots de leur léthargie…

 

Le Therion circumflexum

Le Therion circumflexum : un long pétiole abdominal cylindrique et un "petit coeur" jaune à l'arrière du thorax.

Pas de nom vernaculaire pour le filiforme Therion circumflexum, un Ichneumon de taille moyenne, parasite des chenilles de noctuelles.

Le Therion circumflexum : de courtes ailes transparentes, légèrement fumées.Dans la ronde des Ichneumons au jardin, celui-ci présente un signe distinctif aisément repérable. Un petit coeur jaune vif à l’arrière du thorax par ailleurs noir immaculé. À moins qu’il s’agisse d’un accent circonflexe. Le Therion circumflexum présente en outre de courtes ailes légèrement fumées.

La transparence laisse entrevoir un très long pétiole cylindrique rougeâtre. À peine plus épais, en forme de massue effilée, l’abdomen se teinte progressivement de noir et s’achève, ici chez la femelle, par un court oviscapte.

Haut perchée sur ses longues pattes jaune orangé, l’inspection des feuilles d’ortie va bon train en bordure d’une haie. Les antennes rousses aux aguets, elle traque les dernières chenilles de l’automne pour y déposer ses oeufs. Elle jette ordinairement son dévolu sur celles de quelque membre de la grande famille des noctuelles. Raison de plus pour lui faire bon accueil au jardin.

SOURCES : 

Un proche parent également parasite des chenilles. Le Diphyus palliatrius aux antennes noires et aux tibias jaune vif. L’abdomen est plus plus court et plus massif, rayé de jaune.

Un autre Ichneumon du jardin, l’Exetastes calobatus, entièrement noir, à l’exception des fémurs mais aussi des hanches arrière, d’un joli rouge orangé.

Ichneumon Metopius sp. en inspection au jardin. Les fameux et redoutables « vers gris » des noctuelles n’ont qu’à bien se tenir !

Chasmias lugens, un ichneumon noir marqué de blanc sur le scutellum et au milieu des antennes. En patrouille ici dans le feuillage de la Renouée poivre-blanc.

Enicospilus ramidulus, un ichneumon orangé aux derniers segments abdominaux noirs.

Colpotrochia cincta, un ichneumon jaune et noir aux fémurs enflés.