Le Bombyle hottentot

Bombyle ottentot sur fleurs de lierre.

Une allure d’abeille. Le Bombyle hottentot, une mouche auxiliaire trapue dont les larves chassent les chenilles terricoles ravageuses du potager.

L’exception qui confirme la règle. Contrairement à la plupart des membres de la famille, pas de longue trompe pointée droit devant chez le Bombyle hottentot (Villa hottentota). Et la silhouette – rondelette pour le Petit bombyle par exemple – est ici plus massive, presque rectangulaire vue du dessus.

Hormis leur bordure avant roussâtre, les ailes sont parfaitement transparentes. On jurerait une abeille de belle taille. Mais la tête demi sphérique et les grands yeux bruns aux reflets verdâtres en témoignent : c’est bien une mouche ! 

Très dense à l’avant et sur les côtés du thorax, la fourrure à dominante rousse présente quelques nuances jaunâtres. Plus clairsemée sur l’abdomen, elle y laisse entrevoir une alternance de bandes brun foncé et fauves.

Voilà un insecte qui, comme tous les bombyles, et malgré sa taille respectable, près de deux centimètres, est parfaitement inoffensif pour l’homme. Sa présence est même plutôt bénéfique au jardin. La femelle enterre en effet ses oeufs, à charge pour les futures larves de trouver leur pitance : des chenilles qui, comme celles des noctuelles, naviguent sous terre et se nourrissent de racines.

Pour l’heure, de sa courte langue, le Bombyle hottentot butine ici les petits disques nectarifères du lierre. L’incontournable rendez-vous de l’automne !

En savoir plus sur le Bombyle hottentot avec le site quelestcetanimal.com

Bombyle ottentot sur fleurs de lierre.

Début juin 2020. Des reflets roussâtres sous le soleil. Sauf sur les derniers segments de l’abdomen,  noirs, illuminés de deux petites touffes fauves.

Parmi les cibles favorites des larves du Bombyle hottentot, les chenilles de noctuelles, le fameux vers gris, grand amateurs notamment de jeunes plans de salades.

 

L’Asile frelon

Asile frelon siphonnant une tipule.

À l’affût comme en vol, il fond sur les insectes de passage. Même les plus gros. L’Asile frelon ne pique pas mais ses proies n’ont aucune chance.

Asile frelon siphonnant une tipule.En ce début d’automne, la Tipule est une proie facile pour l’Asile frelon (Asilus crabroniformis). Elle pullule en effet sur les prairies comme au jardin. L’attaque foudroyante la prend par surprise. En vol et par l’arrière. Aussitôt plaquée au sol, elle est enserrée par de puissantes pattes épineuses. Impossible de se débattre. Le solide rostre noir perce alors le thorax pour en siphonner les fluides internes.

Deux gros yeux bordeaux émergent d’une face hirsute. De longues soies claires hérissent l’arrière du pronotum bossu… L’Asile frelon a une allure cauchemardesque. Il se rattrape un peu avec des ailes rousses joliment dessinées, marquetées de noir, couvrant à peine un long abdomen effilé, noir puis jaune, à la pointe rougeâtre.

Peu engageant sans doute, cet intrépide chasseur est inoffensif pour l’homme. Et bien utile au potager. La tipule en est un bon exemple. Car, si elle n’est pas ravageuse par elle-même, ses larves sont redoutables pour les racines des fleurs comme des légumes.

En savoir plus sur l’Asile frelon avec le site quelestcetanimal.com

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Asile frelon siphonnant une tipule.

Aussi gros et bruyant d’un frelon en effet. La comparaison s’arrête là. L’Asile frelon vient parfois chasser au jardin, il est surtout familier des prairies alentour. Pourvu qu’il y ait des bouses de vache où installer sa progéniture !

Fin août 2023. À l’affût, au sol, près d’une vieille souche d’artichaut. le rostre noir est ici bien visible.

 

L’automne du Syrphe des corolles

Très longs à fleurir cette année, les cosmos comptent parmi les principaux pourvoyeurs de pollen cet automne. Le Syrphe des corolles ne s’en prive pas !

On a vu Madame Syrphe des corolles au printemps explorer les jeunes pousses de rosier. À la recherche d’une colonie de pucerons pour sa progéniture. Plusieurs générations se sont succéder depuis. Et le butinage d’aujourd’hui permet de mieux admirer cette jolie mouche aux couleurs bien contrastées.

De grands yeux bordeaux disjoints. Il s’agit donc ici d’une femelle. À l’avant, deux courtes antennes brunes se détachent sur une face jaune pâle. À l’arrière, une légère fourrure rousse étoffe les côtés du thorax bronze luisant. Puis, en légère saillie, la demi-lune du scutellum affecte un brun clair presque caramel. Enfin, trois paires d’épaisses lunules jaune clair – plus vif chez certains individus – rythment le noir franc d’un l’abdomen large et plat.

En cette mi-octobre, les syrphes restent très présents au jardin. Malgré la pluie, le vent et des températures qui commencent sérieusement à baisser. Il est vrai que le Syrphe des corolles n’en est jamais vraiment absent. Même en hiver.

Le Syrphe des corolles, femelle, sur fleur de cosmos.

Le Syrphe des corolles au fil des saisons

Syrphe des corolles / Un jardin dans le Marais poitevin.

Début mars 2019. En quête de pucerons sur une jeune pousse de rosier.

Mi septembre 2020. Sur un capitule de Bident feuillé.

Début mars 2021. Dans la toute fin de l’hiver, au coeur d’une corolle de Ficaire fausse-renoncule.

Mi mai 2021. En pause sur une feuille de Cornouiller sanguin.

Fin mai 2021. Sur une fleur de fraisier.

Début mars 2022. Première apparition au jardin sur la Moutarde blanche.

Début mai 2022. Sur capitule d’Euryops.

Fin janvier 2023. Au coeur de l’hiver, à l’invitation de la petite Véronique de Perse !

Fin février 2023. Heureusement, les haies protègent (un peu) de la bise ! Au rendez-vous de la Ficaire fausse-renoncule.

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