La Decticelle cendrée

Docticelle cendrée, femelle, sur feuille de lierre.

Bien visible ici sur le vert du feuillage, la Decticelle cendrée est plus discrète dans les broussailles. Son territoire de chasse privilégié.

De très longues antennes filiformes. Beaucoup plus longues que le corps lui-même. Voilà donc non pas un criquet mais bien une sauterelle. La Decticelle cendrée (Pholidoptera griseaptera) est occasionnelle au jardin. Elle fréquente surtout les haies et les fourrés voisins.

Plus claire que le mâle, la femelle est effectivement gris cendré. Elle se distingue notamment par le long appendice arqué, noirâtre, dressé entre deux cerques, à la pointe de l’abdomen. Pas de piqure à craindre ! Il s’agit simplement de l’oviscapte par lequel elle injecte ses oeufs dans les bois morts où ses larves se développeront.

Les deux sexes partagent l’originalité de leur pronotum , en forme de selle et souligné d’un fin liseré blanc. À l’arrière de celui-ci, le mâle présente deux élytres très courts, blanchâtres, davantage atrophiés encore chez la femelle. L’un et l’autre n’ont d’ailleurs quasi pas d’ailes. Leur abdomen est ainsi entièrement découvert. Mais, s’ils ne volent pas, ils sont prompts à sauter sur leurs proies. Mouches, pucerons et chenilles.

En savoir plus sur la Decticelle cendrée avec le site quelestcetanimal.com

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Docticelle cendrée, femelle, sur feuille de lierre.

Photos Fernand © Septembre 2019

 

La Mante religieuse

Mante religieuse : un crochet acéré sur les tarses avant, en vis à vis des tibias épineux.

Dans la série des auxiliaires du jardin. Brin d’herbe parmi les brins d’herbe, la Mante religieuse est solidement armée pour saisir et immobiliser ses proies.

Mante religieuse : une tête très mobile pour scruter l'approche de proies potentielles.L’élégante Mante religieuse (Mantis religiosa) est à l’affût. Camouflée dans les broussailles en bord de haie. D’une taille impressionnante, six bons centimètres, elle est pourtant d’allure fluette. Un mâle sans doute. 

Dérangé, celui-ci toise l’intrus de ses grands yeux verts. Mais ne s’envole pas. Il passe plutôt d’une tige l’autre. Du bout des pattes. Précieusement. Tout en pivotant la tête pour ne pas perdre l’importun du regard.

Ce faisant, il dévoile son arme irrésistible. Un crochet acéré et recourbé sur chacun des tarses roussâtres avant. De quoi harponner n’importe quelle proie. Même les plus grosses. Puissamment pris en tenaille, entre tarses et tibias épineux, criquets, mouches ou araignées peuvent d’autant moins se dépêtrer que les mandibules sont aussitôt à l’oeuvre.

Allez, assez de dérangement. Laissons-le reprendre son affût. Le potager a tout à y gagner. Un auxiliaire de plus ! En attendant qu’il trouve bientôt l’âme soeur. Une belle congénère de rencontre. Plus grande que lui encore. Et qui le trouvera mignon à croquer.

En savoir plus sur la Mante religieuse avec le site conservatoire-nature.fr

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Début juin 2020. Mante religieuse surprise au jardin. Ni prière ni recueillement. À l’affût tout simplement.

Début septembre 2021. La Mante vient d’atterrir, tant bien que mal, sur une tige de graminée.

 

Le Leste vert

Leste vert dévorant une coccinelle.

Agrion de belle taille, le Leste vert chasse les petits insectes ravageurs du potager. Mais pas que. Il dévore ici une coccinelle.

Plus discret que la grande demoiselle métallique, le Leste vert (Chalcolestes viridis) est omniprésent au jardin en cette fin août. Une taille assez nettement au dessus de la plupart des autres agrions, il se reconnaît aisément.

Les yeux bruns, virant au bordeau selon l’orientation du soleil, il (ou elle puisque les deux sexes sont identiques) arbore un joli vert bronze. Depuis le thorax jusqu’à la pointe enflée de son long abdomen. Les ailes parfaitement transparentes présentent une large cellule blanche bordée de noir.

Comme ses cousines, libellules ou demoiselles, il est en chasse permanente. On l’aperçoit ainsi lors de brefs affûts sur une feuille ou la tige d’une graminée. Mais c’est en vol qu’il capture ses proies. En particulier les petites mouches. À ce titre, c’est un plutôt bon auxiliaire au potager. Cela ne l’a empêché pas ici de jeter son dévolu sur une petite coccinelle. Personne n’est parfait ! Revenu à son poste d’observation, il la décortique goulument de ses puissantes mandibules. En laissant ailes et élytres de côté.

En savoir plus sur le Leste vert avec le site quelestcetanimal.com

Leste vert à l'affût.

 

Fin août 2021. À l’affût sur une tige de zinnia.