Fidèle au rendez-vous

Perce neige / Un jardin dans le Marais poitevin.

Le perce neige peaufine son numéro de séduction à l’attention des premiers butineurs. Patience. Le printemps est encore loin.

Perce neige / Un jardin dans le Marais poitevin.A défaut de neige, un tapis de feuilles mortes ! Fidèle au rendez-vous de la fin janvier, le Perce neige a bien failli cette année se faire doubler par jonquilles et primevères qui, déjà, pointent leurs boutons.

La timide touffe feuillagée émerge à peine. Bravant pluie et vent, les courtes hampes hissent tant bien que mal leur précieuse pendeloque immaculée. Et, sous la fine crosse de la gaine qui voilà peu l’enveloppait, chaque fleur semble attendre un brin de soleil pour s’épanouir pleinement. 

Quelques téméraires commencent néanmoins à entrouvrir leur cape blanche, laissant entrevoir la parure émeraude de leur jupon. Pas trop vite ! Rien ne presse encore. Mais, assurément, voilà de quoi titiller les premiers butineurs. Il finiront bien par sortir de leur torpeur. Comment résister à pareille tendre invitation ?

En savoir plus sur le perce neige avec « La terre est un jardin »

Perce neige / Un jardin dans le Marais poitevin.

 

Délicate promesse

Romarin en fleurs / Un jardin dans le Marais poitevin.

C’est un peu tôt. Il n’a quasiment pas encore gelé et le romarin lance déjà sa généreuse floraison. Jusqu’au printemps ?

Romarin en fleurs / Un jardin dans le Marais poitevin.Avait-il vraiment cessé de fleurir ? Tout l’été, et jusqu’en automne, le romarin du jardin s’est discrètement illuminé par délicates petites touches blanches, souvent veinées de rose ou de bleu. Rien de comparable toutefois avec l’explosion qui s’amorce aujourd’hui.

Chacun des jeunes rameaux surgis de la vieille souche au printemps dernier porte une multitude de boutons qui commencent à s’ouvrir. Le spectacle est réjouissant en cette mi-janvier. Si le blanc vire une nouvelle fois au rose ici, au bleu là, la dominante est mauve, voire violacée, jusque sur les étamines et les stigmates.

Les pollinisateurs ne se bousculent évidemment pas au portillon. L’hiver s’ouvre à peine ! Mais la promesse de floraison semble assez dense pour se prolonger des semaines… Souhaitons-le. Syrphes, abeilles et bourdons seront alors bien accueillis.

Sources : 

Pied de romarin.

Presque couchée, la vieille souche du romarin a été sérieusement taillée, surtout pour supprimer les bois morts et faciliter son rééquilibrage.

De nouvelles pousses chaque année, porteuses d’une future floraison.

Février 2019. Avant même la fin de l’hiver, les premières abeilles sauvages investissent le romarin. Ici l’Anthophore plumeuse.

 

Un jasmin en hiver

Jasmin d'hiver / Un jardin dans le Marais poitevin.

Un peu de réconfort au jardin avec le Jasmin d’hiver. Pas de parfum mais une ribambelle d’éclatantes petites fleurs jaunes.

Jasmin d'hiver / Un jardin dans le Marais poitevin.Il n’a pas attendu le forsythia pour lancer sa floraison. Depuis quelque temps déjà, la ramure échevelée du Jasmin d’hiver prend le relais des petites boules blanches finissantes de la Symphorine. Pas une feuille évidemment en cette saison mais un fouillis de longs sarments verts au bord de la mare. Et une multitude de bourgeons violacés. Les petites trompettes jaunes qui en surgissent donnent l’illusion d’une construction à cinq pétales. Il s’agit plutôt d’une corole fortement lobée, à l’extrémité d’un long tube nectarifère.

Au bout de quelques jours, sous l’effet de la pluie et du gel peut-être, le pigment doré se dissipe çà et là. Mais une fleur devenue translucide tombée, dix de retrouvées ! Jusqu’au printemps. Certes, contrairement à la plupart de ses cousins, le Jasmin d’hiver n’exhale aucun parfum. Qu’importe. Contentons-nous des senteurs de la mousse et des feuilles mortes.

Jasmin d'hiver / Un jardin dans le Marais poitevin.

Photos Fernand ©