
Canicule oblige, Monsieur Gomphe à pinces chasse plutôt au petit matin. Avant que le jardin ne suffoque sous la chape brûlante.
Fondu dans les couleurs déjà jaunissantes de ce coin de jardin, Monsieur Gomphe à pinces (Onychogomphus forcipatus), alias le Gomphe à forceps, est ici à l’affût. Ailes transparentes, yeux verts nettement séparés, face, thorax et abdomen en jaune et noir…. Il se laisse volontiers approcher.
L’espèce doit son nom aux « appendices anaux » du mâle. Rien à voir avec la fonction digestive des libellules. C’est plutôt lors de leurs acrobatiques accouplements que les dits-appendices sont utiles. Pour s’accrocher l’un l’autre. Ils sont ici assez spectaculaires. Trois crochets forment ainsi une véritable petite « pince à sucre ». On imagine l’efficacité du dispositif. Agripper l’arrière de la tête de Madame. Puis l’immobiliser pendant toute la durée de l’opération qui peut s’éterniser… Bonjour la tendresse !



Un très proche cousin

Le Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus) se distingue notamment par ses yeux franchement bleus.
En savoir plus :
- Guide des libellules de France et d’Europe, 2021, K.-D.B. Dijkstra, Asmus Schröter, Delachaux & Niestlé.
- Libellule de Poitou-Charentes, 2009, Nicolas Cotrel (pages 148-149), Éd. Poitou-Charentes nature
- Le Gomphe à pinces avec le site nature22.com
- Le Gomphe à crochets avec la site nature22.com
- L’accouplement des libellules avec le site insectes.net


Voilà un petit papillon taillé pour les démarrages en trombe ! Avec de petites ailes nerveuses, ramassées sur un corps trapu, pour ne pas dire courtaud… N’essayez pas de le suivre des yeux, il est bien trop vif et rapide pour vous… Rassurez-vous, si la source de nectar lui a plu, la Sylvaine (Ochlodes sylvanus) ne tardera pas à revenir.

















